Le Ministre de la défense, José Luis Gavidia, a déclaré ce dimanche que l'initiative qui serait présentée par l'exécutif pour que, parallèlement aux élections régionales et municipales d'octobre 2022, un référendum qui décide d'élire ou non une assemblée constituante devrait finalement être décidé par le Congrès de la République.
Il a assuré qu'ils respecteront la procédure constitutionnelle actuelle et que, si la population vote non au référendum, la Magna Carta actuelle se poursuivra. Alors que, s'ils remportent le oui, tous les Péruviens devront élire 130 membres de l'Assemblée pour l'élaboration d'une nouvelle Constitution.
ENTRE LES MAINS DU CONGRÈS
José Gavidia a déclaré dans une interview à Canal N que le Comité constitutionnel du Congrès devrait évaluer les avantages et les inconvénients de la proposition de vote et décider de se rendre en plénière ou non, où elle devra également être discutée.
« Le Congrès devra décider d'approuver ou non le référendum (pour une nouvelle constitution). Les réformes constitutionnelles sont des propositions de toutes les parties (...) Le Congrès est pour cela, pour discuter, pour débattre de ces questions très importantes, et que j'espère qu'ils le feront de manière responsable et avec hauteur pour décider ce qui est le mieux pour le pays », a-t-il dit.
De plus, il a dit espérer que, s'il gagnait le oui lors d'un éventuel référendum, les 130 qui sont élus à l'assemblée constituante seront les meilleurs professionnels. Il a ajouté que de nombreux articles de la Constitution actuelle pourraient être répétés dans la nouvelle Constitution.
Gavidia a indiqué que l'initiative serait discutée ce lundi, à partir de 8 heures, lors d'une session du Conseil des ministres.
« La seule façon d'aller de l'avant est de travailler ensemble, je suis convaincu que les membres du Congrès et l'exécutif peuvent travailler main dans la main pour le bien de notre pays », a déclaré le responsable du portefeuille de la Défense.
À un autre moment, Gavidia a déclaré que l'avertissement du président du Conseil des ministres, Aníbal Torres, d'un prétendu « coup d'État » aurait a été donné pour une « interprétation incorrecte » par le titulaire du PCM. « Je ne pense pas qu'il y ait un officier qui pense à une aventure de coup d'État dépassée », a-t-il dit.
LA PROPOSITION DE L'EXÉCUTIF
Le président Pedro Castillo a dirigé vendredi le VIe Conseil des ministres décentralisé dans la ville de Cusco, qui a eu lieu à la Casa de la Juventud Coliseum. Lors de son discours, le chef de l'État a annoncé la présentation d'un projet de loi pour un référendum à consulter lors des élections régionales et municipales de cette année afin de déterminer si la population est d'accord ou non avec le changement de Constitution.
Il a indiqué que le Parlement aura le pouvoir d'approuver ou de ne pas approuver cette initiative, sur laquelle le pouvoir exécutif travaillera immédiatement. « Nous allons envoyer un projet de loi au Congrès, en suivant le cap constitutionnel, afin que, lors de ces prochaines élections municipales et régionales, le peuple péruvien soit également consulté par le biais d'une charte qu'il accepte ou non une nouvelle Constitution », a-t-il dit.
La proposition a suscité un rejet parmi les représentants de l'opposition, l'un d'eux étant le chef de l'Alliance pour le progrès, César Acuña, qui a estimé que l'appel à un référendum pour une Assemblée constituante paralyserait les investissements, créent de la confusion et ce n'est pas une priorité pour le pays.
« La convocation d'un référendum pour l'Assemblée constituante paralyse les investissements, engendre la perplexité et n'est ni une priorité ni souhaitable. Le Pérou n'a pas besoin de polarisation mais de consensus et d'un nouveau cabinet pour sortir de la grave crise politique, économique et institutionnelle que nous subissons », a déclaré César Acuña vendredi soir, via son compte Twitter.
Dans la même veine, María del Carmen Alva, présidente du Congrès, a été montrée, qui dans un message sur son compte Twitter a souligné qu'aucun sondage d'opinion ne montre que l'Assemblée constituante est une priorité pour les Péruviens.
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