La Turquie a fermé son espace aérien aux avions russes transportant des troupes vers la Syrie

La mesure constitue une réponse forte à l'invasion de l'Ukraine par la Russie, un pays avec lequel Ankara avait jusqu'à présent maintenu une attitude étroite, bien qu'il soit un pays membre de l'OTAN

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FILE PHOTO: Russian President Vladimir Putin and Turkish President Tayyip Erdogan arrive for a news conference following their talks in Moscow, Russia March 5, 2020. Pavel Golovkin/Pool via REUTERS/File Photo
FILE PHOTO: Russian President Vladimir Putin and Turkish President Tayyip Erdogan arrive for a news conference following their talks in Moscow, Russia March 5, 2020. Pavel Golovkin/Pool via REUTERS/File Photo

Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu a annoncé la fermeture de l'espace aérien de son pays aux avions militaires ou civils russes transportant des soldats de Russie vers la Syrie après des consultations avec Moscou.

La mesure constitue l'une des premières réponses fortes à l'invasion de l'Ukraine par la Russie, un pays avec lequel Ankara avait jusqu'à présent maintenu une attitude étroite, bien qu'il soit un pays membre de l'OTAN, la Turquie, membre de l'OTAN. En fait, il s'est positionné comme médiateur depuis le début de l'invasion russe, le 24 février.

« Nous avons fermé notre espace aérien non seulement aux vols militaires russes mais aussi aux vols civils à destination de la Syrie «, a déclaré le ministre à la presse alors qu'il entamait son voyage de sept jours en Amérique latine, selon la chaîne turque NTV. » Il y avait une autorisation jusqu'en avril. Notre président (Recep Tayyip Erdogan) a dit à (son homologue russe, Vladimir) Poutine. Ensuite, les vols se sont arrêtés », a expliqué le chef de la diplomatie turque.

Dans le même temps, Çavusoglu a souligné que la Turquie ne participe pas aux sanctions contre la Russie que l'Union européenne a imposées à la suite de l'invasion russe de l'Ukraine. » Si une entreprise (russe) veut venir faire des affaires, elle doit simplement agir conformément à nos lois et à la législation internationale », a déclaré le ministre.Çavusoglu a souligné que la Russie et l'Ukraine parlent toujours pour parvenir à la paix, mais ce sont « des négociations délicates qui se déroulent par des portes dérobées diplomatiques », », a-t-il dit.

La Russie est l'un des principaux alliés du régime syrien depuis le début de la guerre civile dans ce pays en 2011. Certains experts estiment que la mesure turque pourrait compliquer l'acheminement de l'aide militaire russe au président syrien Bachar al-Assad.

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Cavusoglu a également rapporté que tant le président russe Vladimir Poutine que son homologue ukrainien Volodymir Zelensky ont convenu que s'il y a enfin une rencontre entre les deux, ce sera en Turquie. Le chef de la diplomatie turque a souligné que Moscou et Kiev travaillaient à « une déclaration conjointe », bien qu'il n'ait pas donné plus de détails à ce sujet.

Le ministre turc est arrivé ce samedi à Montevideo, où il a rencontré son homologue uruguayen, Francisco Bustillo. C'est la première étape d'une tournée latino-américaine qui emmènera Çavusoglu aujourd'hui à Sao Paulo, au Brésil, demain à Brasilia, lundi en Équateur, mardi en Colombie, mercredi au Panama et sur Jeudi au Venezuela, d'où il retournera vendredi en Turquie.

Avec des informations de l'AFP, EFE et Europa Press

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