Une coalition militaire africaine a tué le plus haut commandant de Boko Haram au Nigeria

La mission militaire anti-djihadiste a tué plus d'une centaine de terroristes dans la province de l'Afrique de l'Ouest

19/04/2020 Militares del Ejército de Nigeria en el norte del país combatiendo a Boko Haram y Estado Islámico POLITICA AFRICA NIGERIA FUERZAS ARMADAS DE NIGERIA

La Multinational Joint Task Force (MNJTF) — une coalition régionale du Tchad, du Cameroun, du Nigeria et du Niger pour combattre Boko Haram — a tué Ammar bin Umar, l'un des principaux commandants de l'organisation islamiste.

Selon des sources militaires consultées par le quotidien nigérian Vanguard, Bin Umar est mort à la suite d'une opération aérienne menée vendredi dernier dans la région du lac Tchad par des avions Super Tucano de l'armée de l'air nigériane.

La mission militaire anti-djihadiste a tué plus d'une centaine de terroristes du groupe Boko Haram et de sa faction, l'État islamique dans la province de l'Afrique de l'Ouest (ISWAP), ont rapporté des sources militaires.

Dans un communiqué publié tard ce dimanche au Nigeria, le colonel Muhammad Dole, porte-parole de cette opération, a expliqué que la force militaire conjointe avait mené des raids aériens sur les cachettes des djihadistes dans la région et que les victimes comprenaient des commandants de ces groupes terroristes.

« Au cours de cette opération, plus d'une centaine de terroristes ont été neutralisés, dont plus de 10 hauts commandants, à la suite de frappes aériennes meurtrières sur les îles du lac Tchad menées par le renseignement (opérations) des forces aériennes coordonnées », a précisé le porte-parole.

Dole n'a pas précisé quand les opérations avaient eu lieu, mais a indiqué que les commandants décédés comprenaient des terroristes Dan Buduma, Abubakar Shuwa et Abu Ali.

En outre, il a confirmé que 3 soldats et un civil volontaire avaient été tués au cours de l'opération et que 18 avaient été blessés à cause d'engins explosifs placés par des terroristes lors de leur fuite.

Le porte-parole militaire a également précisé que, au cours de ces opérations, « un nombre important de citoyens innocents, dont la plupart étaient des femmes et des enfants capturés par des criminels, ont été secourus ».

La force militaire conjointe a également confisqué ou détruit de nombreuses « armes sophistiquées », telles que des armes de gros calibre, et des véhicules qui se trouvaient entre les mains de terroristes.

Depuis 2009, le nord-est du Nigeria est le champ de bataille du groupe djihadiste Boko Haram et de sa faction depuis 2015, l'État islamique dans la province d'Afrique de l'Ouest.

Les deux groupes ont tué plus de 35 000 personnes et provoqué quelque 2,7 millions de personnes déplacées à l'intérieur du pays, principalement au Nigeria, mais aussi dans les pays voisins tels que le Cameroun, le Tchad et le Niger, selon les données du gouvernement et de l'ONU.

(Avec des informations d'EFE)

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