Un juge de l'État du Yucatán a accordé la suspension provisoire de la section 5 au sud du train Maya après qu'un groupe de plongeurs eut déposé une demande d'amparo pour ne pas avoir démontré d'impact environnemental.
Cela a été annoncé par l'association Defending the Right to a Healthy Environment (DMAS) à travers une déclaration partagée sur ses réseaux sociaux, dans laquelle il est mentionné qu'au bout de trois semaines, le tribunal de première instance a admis la question et les a notifiés lundi 18 avril de la suspension.
L'accord, daté du 12 avril, prévoit la suspension de tout acte visant à poursuivre la construction de la section 5 sud, qui va de Playa del Carmen à Tulum et couvre une superficie de 60,3 kilomètres, de sorte que l'exécution des travaux liés à son infrastructure ne sera pas autorisée, ainsi que le l'élimination de la destruction de la biodiversité de la région.
L'amparo a été déposé le jeudi 24 mars devant le neuvième tribunal de district par le DMAS et un groupe de spéléologues et de plongeurs résidant à Playa del Carmen, mais a ensuite été renvoyé devant la Première Cour par le biais d'un accord avec le Conseil de la magistrature fédérale (CJF).
Ils ont souligné que, même sans compter la manifestation de l'impact environnemental, la déforestation a eu lieu à Playa del Carmen, Rio Secreto, Akumal et Tulum. Ils ont également indiqué que cette section traversera des rivières souterraines qui seront touchées, car elles vont d'ouest en est et la ligne préliminaire va du nord au sud.
Pendant ce temps, le ministère du Développement agraire, territorial et urbain (Sedatu), le ministère de la Défense nationale (Sedena) et le Fonds national pour la promotion du tourisme (Fonatur) étaient les autorités demandées, selon le dossier 884/2022. Selon El Financiero, ce sera le 22 avril qu'il sera décidé d'accorder ou non la suspension définitive.
Il convient de rappeler que la section 5 sud du train Maya est gérée par Grupo México et la société espagnole Acciona. Il aura deux stations (Tulum et l'aéroport de Tulum) et trois arrêts (Xcaret, Puerto Aventuras et Akumal). Cependant, diverses organisations civiles, comme celle de l'océanographe français Jean Michel Cousteau, ont souligné que la construction dans cette région n'est pas viable en raison du sol karstique de la péninsule.
En conséquence, le 28 mars, un groupe de militants de Greenpeace s'est enchaîné aux machines occupées pour ce tronçon à titre de protestation symbolique, au motif que la loi générale sur l'équilibre écologique et la protection de l'environnement (Lgeepa) était violée, étant donné que les articles 170 à 174 étaient violées stipulent des sanctions si la manifestation de l'impact environnemental n'est pas présentée ou n'est pas respectée.
De même, un groupe de célébrités a rejoint la campagne « Sélvame del Tren » pour protester contre la construction de la section 5 du mégaprojet d'Andrés Manuel López Obrador, car cela affecterait les rivières souterraines, les cenotes et l'équilibre écologique de la région. Eugenio Derbez, Kate del Castillo, Natalia Lafourcade, Rubén Albarran, Omar Chaparro, Ana Claudia Talancón et Bárbara Mori ont participé à cet événement.
À cet égard, il convient de mentionner que le 30 mars, un tribunal de circuit collégial en matière de travail et d'administration a ordonné le retrait des suspensions imposées pour les articles 1, 2 et 3, malgré les avertissements de risque pour la flore et la faune du Chiapas et du Yucatán.
L'investissement pour ce méga-projet s'élève à 200 milliards de pesos et couvre une superficie de 1 554 kilomètres qui traversera les États de Tabasco, Chiapas, Campeche, Yucatan et Quintana Roo à travers 7 sections de construction, ainsi que 18 stations et 12 arrêts.
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