Les députés chiliens ont rejeté le nouveau retrait de 10 % des fonds de pension

Avec 70 voix pour (sur 93 requises), 70 contre et 12 abstentions, la plénière a rejeté l'idée de continuer à discuter d'une proposition qui a été proposée comme un moyen d'aider les économies familiales déchirées après la pandémie

Fotografía de archivo de la vista general de una sesión del parlamento chileno. EFE/Mario Ruiz/Archivo

La Chambre des députés chilienne a rejeté lundi un projet de loi qui proposait d'autoriser un nouveau retrait universel de 10% des comptes de pension individuels, une initiative qui a suscité une vive controverse en raison de l'inflation aiguë que traverse le pays.

Avec 70 voix pour (sur 93 requises), 70 contre et 12 abstentions, la plénière a rejeté l'idée de continuer à discuter d'une proposition qui avait été proposée comme un moyen d'aider les économies familiales déchirées après la pandémie et que le gouvernement avait rejetée de front.

Également rejeté par 68 voix pour (sur 78 requis), 83 contre et une abstention un projet alternatif de l'exécutif qui proposait un retrait de 10% de l'épargne limitée et uniquement à trois conditions : pour le paiement des dettes, pension alimentaire ou première maison.

Après le vote, le député de Renewal Nacional (RN), Jorge Durán, a déclaré que le gouvernement devra assumer la « responsabilité » de ce qui s'est passé et a exigé une réforme « qui contribuera vraiment à faire progresser le système de retraite chilien ».

Au cours de la session, le député chilien Carlos Bianchi a assuré que le gouvernement chilien, dirigé par Gabriel Boric, avait remporté les voix nécessaires pour procéder au retrait limité lors d'un débat qui a duré jusqu'à minuit et qu'il a finalement rejeté les deux mesures.

« J'apprends qu'apparemment le gouvernement vient de gagner les voix nécessaires pour approuver son projet et qu'ils sont en train de parvenir à un accord final entre le gouvernement, le Broad Front, le Parti socialiste et certains autres secteurs avec l'Union démocratique indépendante et quelques autres voix de la droite », a-t-il dit, comme le journal l'a recueilli « The Third ».

Afin d'empêcher le retrait de 10 pour cent des fonds provisoires du système des administrateurs des fonds de pension (AFP), le système de retraite privé du pays, différents ministres chiliens de l'exécutif borique ont présenté la semaine dernière une alternative à la retraite limitée avec un critère de sécurité sociale.

Cette initiative prévoyait des exceptions dans lesquelles le retrait de 10 pour cent des fonds de l'AFP est autorisé, comme le paiement d'une pension alimentaire, le paiement de dettes de santé ou de dividendes pour la première maison.

La porte-parole du gouvernement chilien Camila Vallejo a déclaré plus tôt au début du débat sur le cinquième rappel que l'inflation est « une réalité » et qu'elle doit être combattue. « Nous ne pouvons pas être des agents passifs de l'inflation », a-t-il dit, comme l'a enregistré le réseau chilien T13.

« Cela se voit dans les foires, dans les supermarchés, cela touche les femmes, les familles de travailleurs au Chili et, par conséquent, nous devons lutter et y mettre fin et c'est pourquoi nous proposons cette mesure alternative », a-t-il déclaré, ajoutant que la « responsabilité » est nécessaire pour lutter contre l'inflation.

Le projet du cinquième retrait de 10 pour cent des fonds de l'AFP, comme expliqué par le T13, sera mis de côté et, en outre, une interdiction de légiférer sur un projet de loi ayant les mêmes caractéristiques sera décrétée pour un an.

(Avec des informations fournies par EFE et Europa Press)

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