Avec un Congrès au point mort, la loi sur l'avortement entre en vigueur en cas de viol avec les objections de Guillermo Lasso

Les membres de l'Assemblée devaient prendre la parole jusqu'à ce vendredi 15 avril

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Vista general de la Asamblea Nacional de Ecuador, en una fotografía de archivo. EFE/José Jácome
Vista general de la Asamblea Nacional de Ecuador, en una fotografía de archivo. EFE/José Jácome

Suite à la décision de la Cour constitutionnelle de renvoyer à l'Assemblée nationale le veto du président Guillermo Lasso à la loi sur l'avortement en cas de viol, les bancs législatifs se trouvent dans une position inconfortable. À l'heure actuelle, le parti au pouvoir ne dispose pas de suffisamment de voix pour aller de l'avant avec la position de Lasso et l'opposition n'a pas les chiffres nécessaires pour ratifier le texte initialement approuvé.

L'Assemblée nationale est confrontée à trois problèmes avec l'exécutif sur cette question : le délai pendant la grossesse pour permettre l'avortement ; les exigences légales pour l'exercice de la garantie ; et la reconnaissance de l'objection de conscience médicale. En outre, le Président Lasso propose que l'interruption d'une grossesse non désirée soit considérée comme exceptionnelle et non comme un droit, contrairement à ce qui est proposé dans le projet.

Dans ces circonstances, la législature ne pouvait pas être définie par une option et hier, le président de l'organe, Guadalupe Llori, a dû suspendre la session. Mais le délai imparti à l'organe législatif pour agir sur le veto a expiré aujourd'hui, et s'il n'y a pas d'accord entre les bancs législatifs permettant une définition, le texte amendé par le président Lasso entrera en vigueur car la période prescriptive est terminée, ce qui en Équateur est appelé le « ministère du droit ». De cette manière, une fille, une adolescente et/ou une femme peuvent avorter pour viol jusqu'à 12 semaines de grossesse sans distinction d'âge ou de statut socio-économique, et après avoir déposé une plainte pénale auprès du bureau du procureur ou une déclaration sous serment au centre médical d'intervention.

Lors de la session législative d'hier, Pierina Correa, du bloc correista, a insisté pour que l'Assemblée soit alignée sur les 61 changements introduits par le président Lasso dans les 63 articles du texte initialement approuvé. En faveur de cette motion, il reste 75 testaments : 29 du Correísmo, 17 du Pachakutik indigène, 12 de la gauche démocratique, 9 du parti au pouvoir, 4 du Parti social chrétien et 4 indépendants. Mais au moment du vote, la motion de Correa n'avait que 17 voix pour, 73 contre et 40 rejets plus 7 membres absents de l'assemblée. Le président Llori a immédiatement ajourné la session au milieu des protestations du banc de la gauche démocratique (ID). Les autres membres de la plénière législative n'ont fait que quitter la réunion.

Si l'Assemblée nationale ne siège pas et ne vote pas, le texte partiellement opposé à son veto et amendé par l'exécutif entrera en vigueur au début du 16 avril lorsque l'absence de déclaration législative sera confirmée. L'organe collégial ne peut être inscrit que dans le veto partiel ou ratifié dans le texte original, mais tant qu'il ne prend pas encore position, le texte opposé par le veto du président de la République entrera en vigueur à minuit aujourd'hui et par le ministère de la Justice.

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