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La violence que connaît notre pays continue d'avoir des conséquences sur la société. Ces derniers jours, la population a été perturbée après l'annonce du cas d'enlèvement et de viol d'une fillette de 3 ans à Chiclayo. Ce fait reprochable de la part des Péruviens a conduit à l'organisation de mobilisations pour réclamer justice pour le cas de la jeune fille Damaris. Au milieu des enquêtes et des premières actions des autorités contre Juan Antonio Enríquez García, un agresseur avoué, le débat sur la peine de mort est apparue, une pratique qui n'est pas acceptée au Pérou, mais pourquoi ?
Le contexte de la situation actuelle au Pérou est lié à la Convention américaine relative aux droits de l'homme, connue sous le nom de Pacte de San José. Il s'agit d'une mesure qui vise à protéger et à défendre les droits des personnes, sans distinction.
QU'EST-CE QUE L'ALLIANCE DE SAINT JOSEPH ?
Il s'agit d'un traité international qui prévoit des droits et des libertés qui doivent être respectés par les États parties. Les nations parties reconnaissent les attributs de la personne humaine, c'est pourquoi elles justifient une protection internationale, de nature conventionnelle, coadjuvante ou complémentaire.
Les pays concernés, dont le Pérou, s'engagent à respecter les droits et libertés reconnus dans la convention, et à garantir leur libre et plein exercice à toutes les personnes relevant de leur juridiction. Il est précisé que ces actions doivent être sauvegardées et respectées « sans discrimination aucune fondée sur la race, la couleur, le sexe, la langue, la religion, les opinions politiques ou autres, l'origine nationale ou sociale, la fortune, la naissance ou tout autre statut social ».
Fait important : cet accord a été signé par la grande majorité des pays d'Amérique latine, et le seul qui n'en fait pas partie est le Venezuela.
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LA PEINE DE MORT AU PÉROU
Étant donné que notre pays entretient un lien officiel qui valorise le pacte de San José, l'État doit respecter les articles qui composent ce document officiel enregistré pour la première fois en 1969. Voici ce que dit la peine de mort dans l'article 4 (droit à la vie) et pourquoi elle ne peut pas être appliquée :
- Dans les pays qui n'ont pas aboli la peine de mort, elle ne peut être imposée que pour les crimes les plus graves, sur la base d'un jugement exécutoire du tribunal compétent et conformément à une loi établissant une telle peine, prononcée avant la commission de l'infraction. Son application ne sera pas non plus étendue aux crimes auxquels elle n'est pas appliquée actuellement.
- La peine de mort n'est pas rétablie dans les États qui l'ont abolie
- La peine de mort ne peut en aucun cas être appliquée pour des crimes politiques ou de droit commun liés à des politiciens.
- La peine de mort ne sera pas imposée aux personnes qui, au moment de la commission de l'infraction, étaient âgées de moins de dix-huit ans ou de plus de soixante-dix ans, et elle ne sera pas appliquée aux femmes enceintes.
- Toute personne condamnée à mort a le droit de demander l'amnistie, la grâce ou la commutation de peine, qui peut être accordée dans tous les cas. La peine de mort ne peut être appliquée tant que la demande est en instance devant l'autorité compétente.
L'affaire continue : Pedro Castillo demande au PJ d'appliquer « le plus grand poids de la loi » à un sujet qui a violé un mineur de moins de 3 ans
ACTIONS EN COURS
En 2020, la banque Union for Peru a présenté un projet de loi pour que le Pérou abandonne la Convention américaine des droits de l'homme. L'une des principales intentions était liée à l'application de cette peine maximale aux « violeurs juvéniles, aux féminicides et à la corruption élevée ». Bien qu'il s'agisse d'une demande officielle, la seule personne autorisée à prononcer le retrait de cet accord est le président, un poste actuellement occupé par Pedro Castillo.
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