Au moins sept personnes ont été tuées et 27 blessées à la suite d'une attaque contre des bus d'évacuation civils dans la ville de Borova, dans la région de Kharkov, que les autorités ont attribuée aux forces russes.
Comme l'a rapporté vendredi le bureau du procureur régional de Kharkiv sur Telegram, l'attaque a eu lieu jeudi. Selon des habitants cités par l'agence de presse Ukrinform, les chauffeurs de bus, voyant les troupes russes, se sont arrêtés pour que les gens puissent sortir des véhicules « les mains en l'air », mais ont tiré sur eux.
Le Service de sécurité de l'Ukraine (SBU) a déjà ouvert une enquête pour déterminer si ce qui s'est passé constitue une violation des lois de la guerre et un meurtre prémédité, en vertu du Code pénal ukrainien.
Le 4 avril, les autorités ukrainiennes ont exhorté les habitants de Borova à quitter la ville par leurs propres moyens ou à bord de bus équipés à cet effet. Depuis lors, la moitié des résidents locaux, soit 15 000 au total, y sont partis.
Jeudi matin, les troupes russes sont entrées dans un village près de Borova et, dans la soirée, les autorités ukrainiennes ont confirmé qu'elles avaient également eu accès à Borova. La ville a été bloquée, selon la presse ukrainienne.
Sans compter les morts de jeudi, le gouverneur de la région de Kharkiv, Oleg Sinegoubov, a déclaré que plus de 500 civils, dont 24 enfants, étaient morts depuis le début de l'invasion russe le 24 février.
« Depuis le début de l'invasion russe, 503 civils, dont 24 enfants, sont morts », a déclaré le gouverneur de la région, dont la capitale, Kharkiv, a été lourdement bombardée par l'armée russe, dans une vidéo postée sur sa chaîne Telegram.
Kharkiv, la deuxième plus grande ville d'Ukraine, avec une population de près de 1,5 million d'habitants avant la guerre, est située à environ 40 kilomètres de la frontière russe. Il a fait l'objet de combats intenses pendant plusieurs jours au début de l'invasion russe le 24 février, mais il est toujours resté sous le contrôle des forces ukrainiennes.
(Avec des informations d'Europa Press, de l'AFP et d'EFE)
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