Marine Le Pen a déclaré que si elle gagne les élections en France elle cherchera à changer les règles de l'Union européenne

La candidate d'extrême droite estime que le bloc communautaire a un fonctionnement « antidémocratique » et affirme que sa volonté est « de le détourner d'une politique très idéologique pour qu'il respecte les peuples »

Marine Le Pen, French far-right National Rally (Rassemblement National) party candidate for the 2022 French presidential election, talks with a supporter, as she campaigns the day after the first round of the 2022 French presidential election where Le Pen ended in second place, in Soucy, France, April 11, 2022. REUTERS/Sarah Meyssonnier

Marine Le Pen a assuré qu'elle ne veut écarter la France ni de la zone euro ni de l'Union européenne (UE), mais insiste sur le fait que son fonctionnement actuel est « antidémocratique » et si elle gagne les élections présidentielles dans le pays français ce qu'elle souhaite, c'est que chaque nation puisse décider de ses règles, sans leur être imposés depuis Bruxelles.

« Une grande majorité des Français ne veulent pas d'une UE telle qu'elle existe actuellement », a déclaré ce mardi dans un entretien accordé à France Inter, le leader de l'extrême droite française, que le 24, le mandat présidentiel pour les cinq prochaines années sera disputé avec l'actuel chef de l'État, Emmanuel Macron.

Il a reproché à l'UE une opération « antidémocratique » et « par le chantage » des pays membres, et a déclaré que si elle parvient à l'Elysée sa volonté est de « la détourner d'une politique très idéologique afin qu'elle respecte les peuples d'Europe ».

Il a illustré cette critique avec la Politique agricole commune (PAC) qui, selon son analyse, entraîne une baisse de la production, ce qui n'a pas été corrigé même avec le nouveau scénario de pénurie de matières premières agricoles en raison de la guerre en Ukraine.

Selon lui, l'UE devrait être un espace de « coopérations » comme celles qui ont permis la création du constructeur aéronautique Airbus ou du consortium spatial Arianespace. Mais il ne peut y avoir aucune décision que l'UE impose à des pays « contre la volonté des peuples ».

Interrogée à savoir si ces propositions impliquaient en pratique la sortie de la France de l'UE, elle a démenti cela et assuré qu'elle n'avait « aucun projet caché ». Lors de la campagne présidentielle de 2017, il prône la sortie de la France de l'euro, mais il a démissionné, dans un mouvement de modération de son programme, dans lequel il a éliminé certaines des propositions les plus extrêmes.

Le Pen a également rejeté les accusations de vouloir mettre fin au marché unique et à la libre circulation des produits en soulignant que ce qu'il souhaite, c'est que la France et les autres pays puissent mettre en place des mécanismes de contrôle pour lutter contre la fraude, comme la fraude alimentaire.

« Sous prétexte de libre circulation, nous ne vérifions aucun produit », a-t-il justifié. Il a ajouté que « la France doit surveiller les productions qui peuvent être frauduleuses » et « l'UE devrait faire de même ».

La dirigeante d'extrême droite, qui par le passé avait maintenu une proximité idéologique et stratégique avec le régime de Vladimir Poutine, a déclaré qu'elle prône désormais le maintien des sanctions contre Moscou pour la guerre en Ukraine, mais pas celles relatives à l'énergie, car cela affecterait le pouvoir d'achat des Français.

En outre, il a réitéré son intention de retirer la France du marché européen de l'électricité afin que son pays puisse bénéficier exclusivement de ses centrales nucléaires, qui produisent une électricité moins chère que celle produite dans d'autres États.

(Avec des informations d'EFE)

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