Le Renewable Energy Laboratory (NREL) du département de l'Énergie des États-Unis a défendu jeudi l'implication du secteur privé dans la production d'énergie propre au Mexique et a mis en garde contre les risques d'une réforme juridique qui perturberait le système actuel.
« Les investissements du secteur privé sont essentiels pour permettre au Mexique d'atteindre ses objectifs en matière d'énergie propre. Cependant, les investissements nécessaires seront difficiles si des modifications sont apportées aux cadres juridiques du marché actuel de l'électricité », a déclaré le NREL dans un rapport.
Le laboratoire de recherche, rattaché au ministère de l'Énergie, a conclu que le Mexique pouvait devenir « une énergie propre » en raison de ses importantes ressources solaires et éoliennes inexploitées.
Selon ses calculs, le pays latino-américain a le potentiel de générer 25 000 gigawatts (GW) en énergie solaire, 3 700 GW en énergie éolienne, 2,5 GW en énergie géothermique et 1,2 GW en hydroélectricité, ce qui répondrait à 100 fois les besoins en électricité du Mexique.
Il a assuré qu' « avec des investissements suffisants du secteur privé », le Mexique pourrait rapidement profiter de ce potentiel et atteindre son objectif d'atteindre 35% de production d'énergie propre d'ici 2024.
Le Congrès mexicain débat d'une réforme constitutionnelle promue par le président Andrés Manuel López Obrador, qui vise à limiter la participation du secteur privé au marché de l'énergie à 46 %.
En outre, l'initiative donne la priorité à l'énergie produite par les centrales fossiles de la Federal Electricity Commission (CFE), propriété de l'État, par rapport aux centrales à énergie renouvelable du secteur privé.
López Obrador a déclaré jeudi avoir discuté de la question avec les autorités américaines lors de plusieurs réunions, mais leur a dit qu'elles ne devaient pas « intervenir » dans la politique énergétique mexicaine.
Il a même révélé qu' « un responsable du Secrétariat à l'énergie du gouvernement américain a envoyé une lettre de menaces » accusant le Mexique de « violer » l'accord commercial entre le Mexique, les États-Unis et le Canada (T-MEC).
AVEC DES INFORMATIONS D'EFE
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