Que se passe-t-il au Pérou ? Les dernières nouvelles de la grève des transporteurs et des manifestations à l'intérieur du pays montrent l'autre côté du gouvernement et ses actions huit mois après l'accession du professeur Pedro Castillo à la présidence de la République. La prise de routes et de plans a été un signal d'alarme pour que les autorités intercèdent activement pour apporter des solutions efficaces à la population.
L'un des acteurs récents mettant en vedette le président était son message inattendu à la nation pendant que le pays dormait. Les chaînes ouvertes ont interrompu leurs émissions pour l'entendre parler des événements non pacifiques qui se sont produits dans le cadre des mobilisations. Il a indiqué que Lima et Callao allaient se conformer à une le couvre-feu obligatoire, les activités paralysantes des citoyens, dont beaucoup collectent des fonds au jour le jour, n'ont pas de salaire mensuel fixe et approvisionnent leur maison en achats quotidiens.
Les banques, les centres commerciaux, les restaurants et autres établissements ont dû suspendre leurs activités. Les habitants de la capitale ont exprimé leur rejet de ce mandat et se sont organisés pour atteindre la Plaza San Martín et manifester contre le gouvernement Castillo. Quelques heures après le début officiel, la présidence a publié un nouveau communiqué officiel dans lequel elle annulait l'immobilisation.
Cette instabilité aux quatre coins du pays s'est résumée en une seule demande : « laissez tout le monde partir », l'une des phrases entendues lors des manifestations enregistrées dans la soirée du mardi 5 avril, date qui coïncidait avec le autocoup d'Alberto Fujimori en 1992. Avec un avenir incertain au pouvoir, que se passerait-il si le président décidait de démissionner et qui entrerait en fonction ?
Selon la Constitution politique du Pérou, ce sont les scénarios possibles que le président Pedro Castillo pourrait subir, selon à la décision qu'il prend concernant son mandat, ou si un nouvel ordre est soumis pour le vider. Il convient de noter qu'avec 55 voix pour, 54 contre et 19 abstentions, le vote sur la motion de vacance de poste contre le président s'est terminé fin mars.
- Conformément à l'article 113 (Vacance de la présidence de la République), la présidence de la République peut être libérée par :
1. Décès du président de la République.
2. Son handicap moral ou physique permanent, déclaré par le Congrès.
3. Acceptation de sa démission par le Congrès.
4. Quitter le territoire national sans l'autorisation du Congrès ou ne pas y retourner dans les délais impartis.
5. Congédiement, après avoir été puni pour l'une des infractions mentionnées à l'article 117 de la Constitution.
- Conformément à l'article 114 (Suspension de l'exercice de la présidence), l'exercice de la présidence de la République est suspendu pour les raisons suivantes :
1. Incapacité temporaire du président, déclarée par le Congrès.
2. Ce dernier fait l'objet de poursuites judiciaires, conformément à l'article 117 de la Constitution.
QUI ASSUMERAIT LA PRÉSIDENCE SI PEDRO CASTILLO QUITTAIT LE POUVOIR ?
Si le président du Pérou est déclaré empêchement temporaire ou permanent, l'autorité qui assume ses fonctions est le premier vice-président. Ce poste est actuellement occupé par Dina Boluarte. Si cette responsabilité ne peut être remplie, le deuxième vice-président est désigné.
Cela peut vous intéresser :a href="https://www.infobae.com/america/peru/2022/03/29/dina-boluarte-la-agenda-de-la-vacancia-no-puede-afectar-mas-la-estabilidad-politica-que-todos-buscamos/" rel="noopener noreferrer" Dina Boluarte : « L'agenda des postes vacants ne peut plus affecter la stabilité politique que nous recherchons tous »
Le président du Congrès peut-il prendre le pouvoir de la présidence ? La réponse est non. Le Président du Congrès ne peut intervenir que si les autorités mentionnées ci-dessus présentent un quelconque obstacle à l'exercice de ses fonctions, ce qui est une condition suffisante pour la déclaration immédiate des élections.
Dans ce gouvernement de Pedro Castillo, qui occupe le poste de président du Congrès de la République, se trouve María del Carmen Alva, membre d'Acción Popular.
VIDÉO RECOMENDADO