Le nombre d'opposants nicaraguayens arrêtés, principalement dans le contexte de la crise de 2018, est passé à 181 jusqu'en mars dernier, a rapporté mardi le Mécanisme nicaraguayen pour la reconnaissance des prisonniers politiques, dont les données sont approuvées par la Commission interaméricaine sur les droits de l'homme (CIDH).
Le rapport fait état de deux prisonniers politiques de plus que dans leur travail précédent, publié le 14 mars. Ce sont des personnes qui ont été capturées entre décembre et janvier et jusqu'à présent, il a été possible de confirmer qu'il s'agit de cas liés à la crise, a expliqué le Mécanisme dans un communiqué.
Sur les 181 prisonniers politiques, dont 14 femmes, 171 ont été arrêtés à la suite de l'épidémie sociale contre le régime du dirigeant sandiniste Daniel Ortega en 2018, et dix ont été maintenus en confinement depuis avant cette année-là, indique le rapport.
« Le nombre de personnes libérées et reprises s'élève à 44, dont six sont actuellement détenues pour la troisième fois pour des raisons politiques », indique le rapport.
Il a également indiqué que « 31 personnes restent dans des cellules de détention séparées, soit en isolement, en cellule de punition, soit en sécurité maximale ».
« Un groupe de 30 prisonniers de la prison connue sous le nom d'El Chipote », qui a été dénoncé par les agences humanitaires comme le prétendu « centre de torture » de la police nationale, est maintenu en « isolement cellulaire », sans garantir « le non-respect des règles « Nelson Mandela » pour la traitement des détenus », a-t-il ajouté.
En mars 2021, le Mécanisme a recensé 125 prisonniers politiques au Nicaragua, un nombre qui est tombé à 122 en mai, mais depuis lors, le nombre d'arrestations a augmenté.
Dans le rapport, le Mécanisme a souligné que « les mauvais traitements et la torture des prisonniers politiques et de leurs familles » se poursuivent.
En outre, ils n'ont pas accès à la nourriture, au matériel de protection contre la COVID-19, à l'accès à la santé, au manque de soins, ainsi qu'aux « menaces et harcèlement » envers les familles en visite.
Comme dans les éditions précédentes, le Mécanisme a averti que la liste est préliminaire, car certaines personnes préfèrent que les noms de leurs proches emprisonnés ne soient pas inclus, par crainte de représailles.
Les prisonniers politiques, décrits comme tels par les agences humanitaires, sont des opposants, des critiques d'Ortega ou des professionnels indépendants, généralement accusés de terrorisme, de crimes économiques ou de trahison.
(Avec des informations d'EFE)
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