Le ministre chilien des Finances a prévenu que le retrait de fonds pour la cinquième fois du fonds de pension serait « une bombe pour l'économie »

Mario Marcel a insisté sur ses questions difficiles alors que la Chambre basse s'apprête à débattre : « Cela n'aidera pas le pays et cela n'aidera pas les Chiliens »

Guardar
Un grupo de personas hace fila en la sucursal de una Administradora de Fondos de Pensiones (AFP) para hacer un retiro de pensiones, en una fotografía de archivo. EFE/Alberto Valdés
Un grupo de personas hace fila en la sucursal de una Administradora de Fondos de Pensiones (AFP) para hacer un retiro de pensiones, en una fotografía de archivo. EFE/Alberto Valdés

Depuis son installation, le gouvernement de Gabriel Boric a insisté sur le fait qu'il n'était pas favorable à un nouveau retrait de pension parce que cela affecterait l'économie et affirme que ce n'est pas la solution, étant donné que trois retraits ont été effectués et que le quatrième n'a pas reçu le soutien de le parlement pour approbation.

Le ministre des Finances a déclaré : « Nous essayons de suivre une voie très étroite, nous sortons d'une crise, nous essayons de résoudre les problèmes, les blessures ou les déséquilibres qui subsistent depuis cette crise, nous devons générer des capacités pour la croissance future, et pour cela, nous avons besoin de stabilité économique et financière ».

Et dans ce contexte, « faire une nouvelle retraite des fonds de pension est une bombe au milieu de tout ce processus, c'est quelque chose qui nous empêche de générer une base stable pour les réformes à venir », a déclaré Marcel.

Et d'ajouter « si nous sommes inquiets de l'inflation, comment allons-nous approuver une mesure qui augmentera les prix, au-dessus des valeurs que nous voyons aujourd'hui ».

« Nous légiférons pour des retraits qui peuvent faire 10 millions de personnes et dont les effets touchent l'ensemble de la population. C'est-à-dire que 19 millions de personnes sont touchées par l'inflation », a déclaré le secrétaire d'État au Congrès national.

En ce qui concerne les nouvelles actions visant à soutenir les secteurs en retard dans la reprise économique, Marcel a déclaré que « dans quelques jours, le gouvernement annoncera un ensemble de mesures (...) qui visent à créer des emplois, qui génèrent des revenus permanents pour les familles. Les subventions ou les retraits ne suffisent pas. »

En ce qui concerne le plan de relance, le responsable du portefeuille fiscal a déclaré qu'il ne s'agissait pas d'une mesure contre les retraits de pension, mais plutôt « parce que le pays en a besoin et je pense que nous tous qui avons des responsabilités publiques, devons penser dans les mêmes termes », pour réfléchir à ce dont le pays a besoin et à « ce qui peut elle cause plus de mal que de bien au pays ».

Marcel a toutefois admis qu' « il est difficile pour les parlementaires de traiter cette question des retraits parce qu'ils subissent une énorme pression, mais la meilleure façon de résoudre le problème des retraits est de savoir clairement si c'est bon ou mauvais pour l'ensemble du pays ».

Dans tous les cas, le gouvernement a annoncé que le revenu de travail d'urgence familiale (IFE) serait prolongé, de trois mois supplémentaires, c'est-à-dire jusqu'en septembre. Cette aide d'État correspond à 50 % du salaire brut des personnes éligibles à la prestation, bien qu'elle soit plafonnée à 252 dollars par mois.

Discussion au Parlement

Différentes controverses ont généré au Congrès la nouvelle idée de générer une nouvelle retraite pour les administrateurs des fonds de pension (AFP), parrainés par la députée humaniste Pamela Jiles.

Chile's opposition congresswoman Pamela Jiles celebrates the vote during a congressional session to reject a constitutional reform on pensions proposed by opposition lawmakers, amid the spread of the coronavirus disease (COVID-19), in Valparaiso, Chile July 15, 2020. REUTERS/Rodrigo Garrido

Le député à l'origine de la motion a critiqué le président de la Commission constitutionnelle Karol Cariola, député de la coalition gouvernementale. Jiles a accusé son pair de « prendre le temps » pour que le président annonce les mesures de rétablissement.

La prochaine session de la Commission constitutionnelle aura lieu mardi prochain, le 12 avril, et compte tenu de cela, l'adjointe Jiles a déclaré que si un accord n'est pas trouvé au cours de cette session, elle prendra des mesures à cet égard.

« Madame la Présidente, je tiens à vous dire que si cette procédure est prolongée au-delà de la prochaine session de mardi de la semaine prochaine, je serai obligée d'exercer une censure à votre encontre », a déclaré la députée Pamela Jiles.

Dans le même ordre d'idées, il a insisté sur le fait que « non seulement cela n'a pas été révolutionnaire, mais il a retardé en ce qui concerne un besoin urgent. Ma loyauté unique et principale n'est pas envers une élite, ni envers l'ancienne élite, ni envers la nouvelle élite au pouvoir, mais envers mon peuple qui souffre. »

Face à cette déclaration, le président de la Commission Karol Cariola a répondu : « Je n'ai pas manqué la vérité, voici plusieurs députés qui peuvent attester de ce que nous avons soulevé, que les accords sur le temps de travail que nous avons pris en tant que Commission, qu'il s'agit de sa troisième session, parce que la première était constitutive, j'ai pas président, c'est ma troisième session et je suis déjà en train de fusionner les projets de loi. »

Lors de la dernière session de la Commission Constitution, il a été décidé de fusionner sept projets proposés pour le cinquième retrait de l'AFP, allant de la possibilité de retirer 10% à 100% des économies intermédiaires.

Lors du vote pour l'union des différents projets, le député Jorge Duran de Renewal Nacional et membre de la Commission a déclaré : « Je ne peux pas ignorer que le gouvernement actuel a l'intention de continuer à dégouverner l'Argentine, ce que je trouve extrêmement grave et dangereux pour la démocratie dans notre pays, est que le président Boric d'Argentine a l'intention de guider sa coalition au pouvoir, et je cite « tant le PC que tous les partis qui composent le gouvernement, ont tous la conscience qu'un nouveau retrait serait extrêmement dommageable » ».

Cependant, la possibilité de se retirer à nouveau de l'AFP est une motion qui doit être ratifiée par la chambre de la Chambre des députés, une fois tous les accords conclus au sein de la Commission de la Constitution, qui a un ordre du jour de la session du mardi 14 avril prochain.

CONTINUEZ À LIRE

Guardar