L'opposant vénézuélien Juan Pablo Guanipa, ainsi qu'un groupe de citoyens, ont manifesté ce mardi devant le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) à Caracas pour réclamer la pleine liberté des prisonniers politiques.
« Aujourd'hui, nous nous rendons au siège du PNUD à Caracas pour accompagner les prisonniers politiques et leurs familles. Lorsqu'une personne est emprisonnée, sa famille est emprisonnée, quand elle n'a pas accès à la justice, les procédures sont retardées, lorsqu'elle n'a pas accès à la nourriture ou à la santé, tous ses droits sont violés », a déclaré Guanipa, cité dans un communiqué.
L'opposant a indiqué que les antichavistes n'ont cessé de prêter attention à l'évolution de chaque cas de détention « arbitraire » dans le pays pour des raisons politiques.
« Nous sommes là pour les accompagner, afin qu'ils ne se sentent pas seuls, pour qu'ils sentent qu'il y a un pays qui doit prendre conscience de la situation que traverse le Venezuela, que nous ne pouvons pas régler, que nous ne pouvons pas nous résigner nous-mêmes (...) que la lutte doit être intensifiée pour ramener les prisonniers politiques dans leurs maisons, certaines avec 18 ans de prison », a-t-il ajouté.
L'ancien député a dit qu'il cherche à se battre pour que ces prisonniers aient des processus judiciaires équitables, des soins médicaux, de la nourriture car « ils ne permettent pas aux familles de leur apporter leur nourriture, mais en fin de compte, pour qu'ils puissent être libres, et qu'ils ne devraient jamais être emprisonnés ».
« Nous discutons également avec ceux qui sont en train de reprendre les négociations (avec le gouvernement de Nicolás Maduro) afin qu'un point important soit la libération de tous les prisonniers politiques, que les conditions électorales découlent de cette négociation, mais que la dignité humaine des prisonniers politiques puisse également être réalisé respecté », a-t-il souligné.
Guanipa a dit espérer que le Bureau du Procureur de la Cour pénale internationale (CPI) sera ouvert au Venezuela, afin de documenter chacun des cas, des « prisonniers politiques », des « persécutés », des exilés, et de toute personne qui se sent « victime » du régime de Maduro.
Le 31 mars, le procureur de la CPI, Karim Khan, a annoncé à Caracas que l'organe qu'il dirige ouvrira un bureau au Venezuela, à la suite d'un accord conclu avec le président Nicolás Maduro, avec qui il a tenu plusieurs réunions il y a quelques jours, lorsqu'il s'est rendu dans le pays des Caraïbes après avoir été invité par le régime Maduro.
Khan, dont la visite n'a pas été annoncée aux médias, est apparu sur la télévision publique VTV pour rendre compte des progrès dans la relation avec le Venezuela, depuis novembre dernier, il a décidé d'ouvrir une enquête sur le pays des Caraïbes pour évaluer si des crimes contre l'humanité ont été commis, comme le dénonçait le l'opposition et diverses organisations.
L'affaire remonte à 2018, lorsque le bureau du procureur de la CPI a entamé un examen préliminaire pour la commission présumée de crimes contre l'humanité, depuis au moins avril 2017, lors de manifestations dans tout le pays.
(Avec des informations d'EFE)
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