Les Vénézuéliens et les Colombiens continuent de diriger les demandes de protection internationale en Espagne. C'est ce que révèle le rapport « More than figuras », présenté ce mardi par la Commission espagnole d'aide aux réfugiés (CEAR), chargée de défendre les droits des réfugiés, des migrants ou des personnes menacées d'exclusion sociale.
Sur les 65 404 demandes présentées, 15 995 provenaient du Venezuela, tandis que 11 567 provenaient de Colombie. Comme l'explique le rapport, cette différence est due au fait que les Vénézuéliens sont plus susceptibles de recevoir l'asile que les Colombiens pour des raisons humanitaires.
Cependant, les options pour bénéficier de cet avantage international restent limitées dans tous les cas. La CAER a indiqué que l'année dernière, 69 891 résolutions avaient été prises concernant des demandes en instance en Espagne, dont seulement 7 371 étaient favorables. Cela se traduit par un peu plus de 10 % de résultats positifs.
La plupart des résolutions réussies sont nées du fait que les citoyens de ces nationalités ont été reconnus comme réfugiés (5 354), persécutés dans leur pays pour diverses raisons. Et le reste parce qu'ils bénéficiaient d'une protection subsidiaire (2.017), de sorte que, sans obtenir le statut de réfugié, ils ont obtenu une protection contre les risques pour leur vie s'ils retournaient dans leur pays.
À cela s'ajoutent les 12 983 accordés pour des raisons humanitaires, représentés dans un permis de séjour temporaire en Espagne dans certains cas. C'est la situation de près de 99 % des demandeurs du Venezuela, mais aussi de Colombie ou du Pérou, entre autres pays, comme détaillé dans l'analyse.
En ce qui concerne les aspects négatifs, l'agence a précisé que plusieurs pays d'Amérique latine ont de faibles chances d'approbation « malgré les taux élevés de violence dont souffrent de nombreuses personnes ». C'est le cas de pays tels que le Pérou, avec près de 97 pour cent des demandes refusées, la Colombie (près de 94 pour cent), le Salvador (93,5 pour cent), le Honduras (environ 88 pour cent) et le Nicaragua (79,5 pour cent).
La directrice des politiques et des campagnes de CAER, Paloma Faviares, a indiqué que l'objectif de l'entité est de pouvoir accélérer les procédures de plus en plus : « Notre pays continue d'avoir un sujet important en attente pour accélérer ces résolutions afin de respecter les délais légaux, garantissant un étude individualisée des cas et éviter à tout moment lorsque des critères standard sont appliqués en fonction des nationalités ».
Dans un communiqué, Migration Colombia a expliqué que les déportations ont fonctionné en coordination avec le Département de la sécurité intérieure (DHS) des États-Unis. Il a également indiqué que chaque mois, il y a un voyage appelé « vol des déportés », dans lequel environ 90 personnes arrivent en moyenne.
La patrouille frontalière américaine a déclaré qu'entre octobre 2019 et février 2022, le flux migratoire avait augmenté de plus de 20 000 pour cent : passant de 42 détenus mensuels à la fin de 2019 à environ 9 600 au début de cette période.
« Après des discussions avec le gouvernement colombien, en mars 2022, le DHS a commencé à rapatrier des citoyens colombiens en Colombie conformément à l'ordre de santé publique Titre 42 », a déclaré à l'AFP un responsable du Département de la sécurité (DHS).
Il convient de rappeler que l'ancien président républicain, Donald Trump, a imposé le titre 42, qui permet l'expulsion des migrants sans papiers, affirmant qu'ils pourraient être porteurs de covid-19. Aujourd'hui, avec l'administration de Joe Biden, le placement de mineurs dans des centres de détention était interdit, par exemple, pendant que la situation juridique était résolue.
*Avec des informations d'EFE
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