Le gouvernement ukrainien a annoncé que sept couloirs humanitaires seront actifs ce samedi pour l'évacuation des civils des villes où se déroulent des combats dans les régions orientales de Donetsk et Louhansk.
Comme l'a annoncé la vice-première ministre ukrainienne Iryna Vereshchuck via sa chaîne Telegram, l'un des couloirs est destiné à permettre l'évacuation des civils dans des voitures privées de Marioupol assiégée, dans le sud, vers la ville de Zaporiyia contrôlée par l'Ukraine.
Un autre couloir s'ouvrira de Berdyansk, occupé par les troupes russes, également à Zaporiyia, avec des bus et des voitures privées.
Les autres localités d'où les civils doivent être évacués sont Rubizhne, Nishnye, Severodonetsk, Popasna et Lysychansk, en tous cas à destination de Bakhmut, dans « l'oblast » de Donetsk.
Vendredi, plusieurs milliers de citoyens de la ville assiégée de Marioupol, sur la mer d'Azov, ont pu quitter la ville dans des véhicules privés, selon le président ukrainien Volodymir Zelensky annoncé hier soir.
Cependant, la mission d'évacuation que la Croix-Rouge avait l'intention de mener a échoué une fois de plus pour des raisons de sécurité, bien que l'organisation ait annoncé qu'elle ferait une nouvelle tentative aujourd'hui.
L'organisation a indiqué dans un communiqué que les conditions « rendaient impossible la poursuite » de l'équipe, composée de trois véhicules et de neuf membres du personnel du CRIC, dont la mission était d'escorter les bus avec les personnes évacuées à travers un couloir humanitaire.
On estime que quelque 160 000 citoyens vivent sans services de base depuis plus d'un mois à Marioupol, un port sur la mer d'Azov devenu la principale cible des troupes russes en Ukraine en raison de sa position stratégique entre la péninsule de Crimée et les Dombas.
Pour réussir l'évacuation des citoyens qui souhaitent quitter Marioupol volontairement, « il est essentiel que les parties respectent les accords, fournissent les conditions et les garanties de sécurité nécessaires », a déclaré le CICR, soulignant son rôle traditionnel d'intermédiaire neutre dans le conflit.
L'organisation avait déjà prévenu quelques heures plus tôt, par la bouche de son porte-parole genevois Ewan Watson, que l'éventuelle évacuation vendredi n'était pas garantie, et qu'aucun détail essentiel n'était encore disponible pour elle, tels que l'itinéraire de départ exact et la durée des opérations.
À Marioupol, où certaines des attaques que les organisations de défense des droits humains dénoncent comme de possibles crimes de guerre ont été perpétrées, l'eau et la nourriture se font rares depuis des semaines, et il n'y a ni électricité ni chauffage.
Une précédente tentative d'évacuation de la ville portuaire au début du mois de mars avec la médiation du CICR a également échoué, après que les hostilités se sont intensifiées dans la région et que la route de sortie de la ville a été interprétée comme dangereuse.
L'organisation a rappelé que, pour que l'évacuation soit réussie, il est « essentiel » que les parties au conflit respectent les accords conclus et fournissent les conditions et les garanties de sécurité nécessaires pour la mener à bien. Enfin, elle a insisté sur son caractère d' « intermédiaire neutre ».
Les autorités de Marioupol ont indiqué vendredi que certaines des routes désignées pour l'évacuation continuaient d'être bloquées par les forces russes.
(Avec des informations fournies par EFE et Europa Press)
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