La Croix-Rouge a confirmé que, malgré l'accord pour un couloir humanitaire, elle n'était pas en mesure d'accéder à Marioupol

L'équipe, composée de trois véhicules et de neuf membres du personnel, allait escorter les bus avec les personnes évacuées mais devait retourner à son point de départ dans la ville de Zaporiya

Guardar
Men walk past an OSCE car damaged in the course of Ukraine-Russia conflict in the southern port city of Mariupol, Ukraine April 1, 2022. REUTERS/Alexander Ermochenko
Men walk past an OSCE car damaged in the course of Ukraine-Russia conflict in the southern port city of Mariupol, Ukraine April 1, 2022. REUTERS/Alexander Ermochenko

L'équipe du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) envoyée ce vendredi dans la ville ukrainienne de Marioupol (dans le sud du pays) pour faciliter l'évacuation des civils n'a pas pu atteindre la ville assiégée et a dû retourner à son point de départ à Zaporiya, elle tentera donc de opération à nouveau demain.

L'organisation a indiqué dans un communiqué que les conditions « rendaient impossible la poursuite » de l'équipe, composée de trois véhicules et de neuf membres du personnel du CRIC, dont la mission était d'escorter les bus avec les personnes évacuées à travers un couloir humanitaire.

On estime que quelque 160 000 citoyens vivent sans services de base depuis plus d'un mois à Marioupol, un port sur la mer d'Azov devenu la principale cible des troupes russes en Ukraine en raison de sa position stratégique entre la péninsule de Crimée et les Dombas.

Infobae
Photo illustrative de mardi d'un bâtiment gouvernemental détruit par une attaque russe à Mykolaiv (Reuters/Nacho Doce)

Pour réussir l'évacuation des citoyens qui souhaitent quitter Marioupol volontairement, « il est essentiel que les parties respectent les accords, fournissent les conditions et les garanties de sécurité nécessaires », a déclaré le CICR, soulignant son rôle traditionnel d'intermédiaire neutre dans le conflit.

L'organisation avait déjà informé quelques heures plus tôt, par l'intermédiaire de son porte-parole genevois Ewan Watson, que l'évacuation éventuelle d'aujourd'hui n'était pas garantie et qu'aucun détail essentiel n'était encore disponible pour elle, tels que l'itinéraire de départ exact et la durée des opérations.

Le gouvernement ukrainien a indiqué jeudi que 45 bus avaient été envoyés pour faciliter cette évacuation, après que le CICR a confirmé que la Russie autoriserait le couloir humanitaire à travers la ville de Berdyansk et à travers le point de contrôle russe dans la ville de Vasilievka.

À Marioupol, où certaines des attaques que les organisations de défense des droits humains dénoncent comme de possibles crimes de guerre ont été perpétrées, l'eau et la nourriture se font rares depuis des semaines, et il n'y a ni électricité ni chauffage.

Infobae
Les résidents locaux transportent de la nourriture alors qu'ils passent devant un immeuble d'appartements endommagé lors du conflit russo-ukrainien dans la ville portuaire assiégée de Marioupol, dans le sud du pays (REUTERS/Alexander Ermochenko)

Une précédente tentative d'évacuation de la ville portuaire au début du mois de mars avec la médiation du CICR a également échoué, après que les hostilités se sont intensifiées dans la région et que la route de sortie de la ville a été interprétée comme dangereuse.

L'organisation a rappelé que, pour que l'évacuation soit réussie, il est « essentiel » que les parties au conflit respectent les accords conclus et fournissent les conditions et les garanties de sécurité nécessaires pour la mener à bien. Enfin, elle a insisté sur son caractère d' « intermédiaire neutre ».

Les autorités de Marioupol ont indiqué au cours de la journée que certaines des routes désignées pour l'évacuation continuaient d'être bloquées par les forces russes.

(Avec des informations fournies par EFE et EuropaPress)

Continuez à lire :

Guardar