Juan Guaidó a affirmé que le bureau de la Cour pénale internationale au Venezuela représente un pas en avant vers la justice.

Le président par intérim a déclaré que la décision de la CPI « devrait encourager la dénonciation, l'accompagnement et les efforts visant à provoquer des changements dans le pays »

FILE PHOTO: Venezuelan opposition leader Juan Guaido speaks to supporters as he takes part in an event called "Save Venezuela", in Maiquetia, Venezuela February 19, 2022. REUTERS/Leonardo Fernandez Viloria/File Photo

Le président par intérim Juan Guaido a déclaré jeudi que l'ouverture d'un bureau du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) au Venezuela, annoncée par le procureur de la haute cour, Karim Khan, lors d'une visite dans le pays des Caraïbes, représente « un pas en avant » dans « déterminer la responsabilité » pour les allégations de crimes contre l'humanité.

« Des crimes contre l'humanité ont été et continuent d'être commis au Venezuela. L'annonce par le procureur Karim Khan d'ouvrir un bureau de la CPI dans notre pays est un pas en avant pour déterminer la responsabilité et assurer la justice, chose qui n'existe pas aujourd'hui pour les Vénézuéliens », a écrit M. Guaidó sur son compte Twitter.

Il a noté qu'après « des années d'efforts et de sacrifices, la CPI surveillera la dictature de plus près que jamais ».

Les tweets de Juan Guaido

« Cela devrait nous encourager à poursuivre la dénonciation, l'accompagnement et les efforts visant à provoquer des changements dans le pays. Au Venezuela, cela vaut la peine et vaudra la peine d'être combattu », a déclaré le politicien, qui insiste sur le fait que des crimes contre l'humanité ont été commis.

Selon Guaidó, le régime de Nicolás Maduro « a tenté de manipuler avec une fausse réforme judiciaire pour simuler la justice », se référant à la réforme de la loi organique de la Cour suprême de justice (TSJ), qui réduit le nombre de magistrats composant la haute cour de 32 à 20 et qui a été approuvé en janvier dernier par l'Assemblée nationale (AN, Parlement).

« Au Venezuela, il n'y a pas de justice ou d'indépendance des pouvoirs, ils ne seront garantis que dans la démocratie et la liberté », a-t-il ajouté dans un court fil posté sur Twitter.

Le procureur Karim Khan (REUTERS/Christian Levaux/Archives)

Ce jeudi, le procureur de la CPI a annoncé à Caracas que l'agence qu'il dirige ouvrira un bureau au Venezuela, à la suite d'un accord conclu avec Maduro, avec qui il a rencontré en privé, au cours de cette semaine, lorsqu'il s'est rendu dans le pays d'Amérique du Sud après avoir été invité par Chavismo.

« Au cours des trois derniers jours (...) les parties ont convenu, Monsieur le Président, que mon bureau du procureur pourrait ouvrir un bureau ici à Caracas. C'est une étape très importante, une étape très importante, ce n'est pas quelque chose face à la galerie, c'est quelque chose de concret qui me permettra de m'acquitter de mes responsabilités en vertu du Statut de Rome et de m'engager auprès des autorités vénézuéliennes ici présentes », a déclaré Khan.

L'affaire remonte à 2018, lorsque le bureau du procureur de la CPI a entamé un examen préliminaire pour la commission présumée de crimes contre l'humanité, depuis au moins avril 2017, lors de manifestations dans tout le pays.

Le tribunal international a publié un rapport annuel en décembre 2020 énumérant les crimes commis par les forces de sécurité, y compris la torture, le viol et d'autres formes de violence sexuelle, les persécutions motivées par des considérations politiques et l'emprisonnement en violation des normes fondamentales du droit international.

(Avec des informations d'EFE)

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