Environ 250 migrants de différents pays ont défilé jeudi à travers la ville de Tapachula, dans l'État du Chiapas, avant le départ de la caravane appelée « Chemin de croix des migrants » qui partira ce vendredi pour Mexico pour réclamer la régularisation de leur statut d'immigration.
Lors de leur marche, les étrangers ont porté une croix en bois et ont marché environ 12 kilomètres du parc du bicentenaire jusqu'aux bureaux de la justice.
À ce moment-là, ils ont livré des trousses contenant des demandes d'amparos qu'ils avaient demandées aux autorités judiciaires et à l'Institut national pour les migrations (INM).
Au cours de leur marche, les migrants ont fait une déclaration devant la caserne de la Garde nationale.
« Nous voulons dire à la Garde nationale que nous ne sommes ennemis de personne, que nous ne sommes pas des envahisseurs dans ce pays, que nous respectons les lois établies dans la Constitution », a-t-il ajouté.
Carlos Espinal, un migrant du Honduras, a déclaré aux médias qu'ils allaient monter dans cette caravane pour avoir une meilleure qualité de vie, une meilleure sécurité et une meilleure économie.
« L'objectif est de pouvoir avancer, marcher (...) et atteindre la destination grâce à cela. Nous allons marcher en paix », a-t-il souligné.
Luis Rey García Villarán, directeur du Centre pour la dignité humaine, a demandé à la Garde nationale de donner aux migrants un « libre passage ».
La caravane, dans laquelle participent des migrants bloqués depuis des semaines, voire des mois, à Tapachula, prévoit d'arriver à Mexico où ils demanderont des documents d'immigration car au Chiapas, ont-ils indiqué, ils n'ont pas trouvé l'attention des autorités fédérales.
Des étrangers ont indiqué qu'ils vivaient dans un camp de fortune dans un parc depuis des semaines et qu'ils dormaient dans des tentes.
Le 12 mars, lors de la visite du président Andrés Manuel López Obrador au Chiapas, des dizaines de migrants ont organisé une manifestation choquante.
Au milieu des cris de « liberté », certains migrants se sont enchaînés à des croix, tandis que d'autres ont cousu leurs lèvres afin d'exercer des pressions et d'obtenir des autorités de l'immigration qu'elles leur accordent les cartes de visiteur humanitaire qui régularisent leur présence au Mexique et peuvent ainsi poursuivre leur voyage vers la frontière avec les États-Unis, où ils ont l'intention de demander l'asile politique.
La région connaît un flux record vers les États-Unis, dont le Customs and Border Protection Office (CBP) a détecté plus de 1,7 million d'immigrants sans papiers à la frontière mexicaine au cours de l'exercice 2021, qui s'est terminé le 30 septembre.
Le Mexique a expulsé plus de 114 000 étrangers en 2021, selon les données de l'Unité des politiques migratoires du ministère de l'Intérieur du pays.
En outre, la Commission mexicaine d'aide aux réfugiés (Comar) a reçu un nombre record de 131 448 demandes de réfugiés en 2021. Parmi ces pétitionnaires, plus de 51 000 sont haïtiens.
Avec des informations d'EFE
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