Luis Robles, le jeune Cubain qui est sorti manifester avec une banderole, a été condamné à cinq ans de prison

Le 4 décembre 2020, il a montré une affiche appelant à la libération d'un rappeur emprisonné par la dictature

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Un jeune Cubain descendu dans la rue en décembre 2020 avec une banderole réclamant la libération d'un rappeur a été condamné à cinq ans de prison, selon la peine à laquelle l'agence de presse AFP a eu accès mercredi soir.

Le 4 décembre 2020, Luis Robles, aujourd'hui âgé de 29 ans, est sorti dans une rue du centre-ville de La Havane avec une banderole manuscrite sur laquelle on pouvait lire : « Liberté/non + répression/libre Denis ». Peu de temps après son arrestation et depuis, il est en prison.

« L'accusé Luis Robles Elizástegui est puni pour les crimes de propagande ennemie et de désobéissance commis intentionnellement (...) à une peine de cinq ans de privation de liberté », indique le document daté du 28 mars.

« Nous dénonçons la peine de cinq ans de prison prononcée contre Luis Robles Elizástegui. Une fois de plus, les juges au service du @PartidoPCC (communiste de Cuba) punissent injustement un jeune Cubain pour avoir exercé ses droits à la liberté de manifestation et d'expression », a déclaré sur Twitter l'Observatoire cubain des droits de l'homme, basé en Espagne.

Robles protestait contre l'emprisonnement du rappeur cubain Denis Solis, libéré le 12 juillet 2021, un jour après les manifestations historiques au cours desquelles des milliers de Cubains sont descendus dans la rue pour réclamer la « liberté » et le cri « Nous avons faim ».

Ces manifestations ont fait, outre un mort et des dizaines de blessés, 1 395 détenus, dont 728 sont toujours emprisonnés, selon l'ONG de défense des droits humains Cubalex basée à Miami.

De nombreux manifestants ont été condamnés à des peines allant jusqu'à 30 ans pour des crimes tels que la sédition, les attaques et les troubles à l'ordre public.

Les États-Unis et l'Union européenne ont tous deux critiqué ces arrestations et ont appelé les autorités cubaines à libérer les prisonniers politiques.

(Avec des informations de l'AFP)

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