Maduro : « Les femmes ont pour tâche d'accoucher »

« Toutes les femmes ont dans leur profonde innocence le sens inné de protéger et d'aimer l'humanité, les garçons et les filles », a déclaré le dictateur chavista lors d'une rencontre avec des féministes

Grupos de mujeres participan en una manifestación contra la violencia machista en Caracas (Venezuela), en una fotografía de archivo. EFE/Rayner Peña R.

Lors d'une réunion avec des féministes chavistes, le dictateur vénézuélien Nicolás Maduro a déclaré mardi que l'une des grandes tâches de la vie des femmes est « d'accoucher ».

« Les femmes sont essentielles. Sans les femmes, la société n'existerait tout simplement pas. Les femmes, nous le savons, ont de grandes tâches dans la vie : la tâche d'accoucher, d'accoucher, d'accoucher », a déclaré Maduro lors du Congrès des femmes vénézuéliennes 2022, diffusé sur la chaîne de télévision publique VTV.

Maduro a également déclaré que les femmes ont la responsabilité de « forger, former, élever, construire des valeurs ». Et d'ajouter : « Toutes les femmes ont dans leur profonde innocence un sens inné de protéger et d'aimer l'humanité, les garçons et les filles ».

Ce n'est pas la première fois que Maduro parle des femmes vénézuéliennes à cet égard. En mars 2020, lors d'une réunion avec des membres du Plan national humanisé de naissance, le chef du régime chavista s'est adressé à des dizaines de femmes présentes à l'événement et les a exhortées à accoucher en masse. « La femme a été faite pour accoucher », a-t-il souligné.

« Pour accoucher, donc, pour accoucher. Toutes les femmes ont six enfants, laissez la patrie grandir », a déclaré le dictateur sur la radio et la télévision nationales. « Nous devons transformer le plan de naissance humanisé en mission. Le plan de naissance humanisé doit être enseigné dans les écoles primaires et secondaires. »

Les propos de Maduro ont rapidement suscité une forte répudiation sur les réseaux sociaux, car la situation sanitaire au Venezuela ne fournit pas les conditions nécessaires à une femme enceinte.

En revanche, l'organisation vénézuélienne Utopix a rapporté mardi qu'au moins 41 féminicides avaient eu lieu dans ce pays des Caraïbes entre début janvier et fin février de cette année, ce qui représente en moyenne un meurtre d'une femme toutes les 35 heures.

« De la part de l'État, il n'y a pas de proposition concrète pour résoudre ce problème, ce qui montre seulement la grande lacune qui existe dans les politiques publiques liées à la prévention, à la prise en charge et à l'atténuation de la violence sexiste à l'égard des femmes », a déclaré l'ONG sur son site officiel.

Dans son discours de mardi, Maduro n'a pas commenté les féminicides qui ont été signalés dans le pays ces dernières années.

(Avec des informations d'EFE)

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