La justice de Poutine a refusé de répondre à l'appel en faveur d'une réduction de l'une des peines prononcées contre le leader de l'opposition Alexei Navalny

L'ennemi du Kremlin a été condamné à trois ans et demi de prison dans une affaire de fraude et de blanchiment d'argent liée à la firme française Yves Rocher, lors d'un procès qui a eu lieu en 2014

Russian opposition leader Alexei Navalny, accused of fraud and contempt of court, is seen on a screen via a video link during a court hearing at the IK-2 corrective penal colony in the town of Pokrov in Vladimir Region, Russia March 22, 2022. Navalny is already serving a two-and-a-half year sentence at a prison camp east of Moscow for parole violations. REUTERS/Evgenia Novozhenina TPX IMAGES OF THE DAY

Mercredi, la Cour suprême de Russie a rejeté un appel interjeté par le chef de l'opposition russe Alexeï Navalny, dont la défense a demandé l'annulation de la décision sur son admission en prison dans l'affaire Yves Rocher, en faveur d'une peine de libération conditionnelle.

« Le tribunal a refusé de transférer l'appel à l'organe de cassation », selon une source de la Cour suprême citée par l'agence Interfax.

Une décision similaire a été prise par le tribunal relativement à une plainte de la défense de l'opposant contre la décision du tribunal, selon laquelle Navalny a été placé dans un centre de détention provisoire après son retour d'Allemagne en février de l'année dernière, où il se remettait d'un empoisonnement.

L'opposant purge actuellement une peine de deux ans et demi de prison dans une prison de Pokrov, à 85 kilomètres de Moscou.

Navalny avait initialement été condamné à trois ans et demi de prison pour une affaire de fraude et de blanchiment d'argent liée à la firme française Yves Rocher, lors d'un procès qui a eu lieu en 2014.

PHOTO D'ARCHIVE : Le critique du Kremlin Alexei Navalny participe à un rassemblement pour commémorer le cinquième anniversaire de l'assassinat du politicien de l'opposition Boris Nemtsov et pour protester contre les amendements proposés à la constitution du pays, à Moscou, en Russie, le 29 février 2020. Reuters/Shamil Zhumatov

Jusqu'en 2021, le plus grand critique du Kremlin bénéficiait d'une libération conditionnelle qui a été remplacée par une privation de liberté dans une prison à son retour d'Allemagne et sur fond de protestations qui ont laissé plus de 10 000 détenus.

Lors d'un autre procès la semaine dernière, Navalny a été condamné à neuf ans de prison après avoir été reconnu coupable de fraude à grande échelle et d'offense à la cour, ce qui implique qu'il restera en prison pour cette décennie.

Le nouveau jugement contre Navalni prévoit également une amende de 1,2 million de roubles (environ 12 000 dollars) pour outrage au tribunal.

(Avec des informations d'EFE)

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