La décision de La Haye dans le différend entre la Colombie et le Nicaragua sera entendue le 21 avril

Cette décision ne procédera pas à une nouvelle répartition du territoire maritime, mais établira la responsabilité en cas de violation présumée du jugement de 2012

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En noviembre de 2012, la Corte Internacional de Justicia (CIJ) confirmó la soberanía colombiana de siete cayos cercanos a las islas de San Andrés, Providencia y Santa Catalina, pero le dio a Nicaragua una porción de mar mayor de la que tenía anteriormente. EFE/Mauricio Dueñas/Archivo
En noviembre de 2012, la Corte Internacional de Justicia (CIJ) confirmó la soberanía colombiana de siete cayos cercanos a las islas de San Andrés, Providencia y Santa Catalina, pero le dio a Nicaragua una porción de mar mayor de la que tenía anteriormente. EFE/Mauricio Dueñas/Archivo

Le ministère colombien des Affaires étrangères a indiqué dans un communiqué qu'il y avait déjà une date pour entendre la décision de la Cour internationale de justice, un tribunal rattaché aux Nations Unies et basé à La Haye (Pays-Bas), sur deux procès intentés par le Nicaragua et la Colombie.

Il est important de noter que le verdict de la Cour de La Haye n'impliquera aucun changement dans les cartes de l'un ou l'autre des deux pays impliqués dans le litige, comme il l'a fait le 19 novembre 2012.

À cette occasion, la Colombie a maintenu sa souveraineté sur le continent de San Andrés, Providencia et sept clés rattachées au département — Albuquerque, Bajo Nuevo, Sud-Est, Quitasueño, Roncador, Serrana et Serranilla — mais a perdu une partie importante de la mer au profit du Nicaragua — elle n'a conservé que douze kilomètres d'eau entourant ces territoires —.

La décision en cours de la Cour de La Haye est liée à des violations présumées des droits souverains et des espaces maritimes dans la mer des Caraïbes par la Colombie, accusées par le gouvernement de Daniel Ortega depuis 2013.

Selon le Nicaragua, la marine nationale colombienne continue d'opérer dans les eaux de la mer des Caraïbes qui ne relèvent plus de sa juridiction. En outre, ils affirment que la publication du décret 1946 de 2013, qui établit la zone contiguë intégrale de l'archipel, le gouvernement de la Colombie omet les changements qui auraient dû se produire sur la carte après la décision.

En réponse à cette demande, la Colombie a attaqué le Nicaragua. Selon le ministère colombien des Affaires étrangères, « le Nicaragua a violé les droits de pêche artisanale des habitants de l'archipel, en particulier de la communauté Raizal, d'accéder et d'exploiter leurs bancs de pêche traditionnels ».

En outre, le Nicaragua aurait promulgué un décret dans sa propre législation qui serait contraire au droit international et chercherait à ajouter encore plus de zones marines que ce qu'il avait déjà gagné devant les tribunaux, au détriment de la Colombie.

Pour résoudre ce différend, la Cour de La Haye a convoqué plusieurs audiences orales - en face à face et virtuelles - entre le 20 septembre et le 1er octobre de l'année dernière. Au nom de la Colombie, outre les avocats de la défense, la vice-présidente et ministre des Affaires étrangères, Marta Lucia Ramírez, le gouverneur du département de San Andrés et Providencia, Everth Hawkins Sjogreen, la marine nationale et le représentant de la communauté Raizal Kent Francis James ont pris la parole.

L'équipe qui est intervenue pour défendre la Colombie a défendu les droits de pêche traditionnels de la communauté raizal — dont les bancs de poissons se situaient en dehors des 12 milles marins stipulés dans la décision précédente — la violation présumée des droits du Nicaragua envers la Colombie en ce qui concerne les Caraïbes La mer, la protection de la souveraineté, la protection de l'écosystème marin et la guerre contre la drogue.

Pour sa part, le Nicaragua devrait avoir présenté les preuves dont il dispose sur les violations présumées de l'espace maritime commises par la Colombie depuis le prononcé du jugement en novembre 2012.

Après avoir assisté aux audiences et analysé les preuves fournies par les deux parties, les juges ont indiqué qu'ils rendraient leur jugement le 21 avril 2022, depuis le Palais de la Paix à La Haye, à trois heures du matin, heure colombienne — 10 heures du matin aux Pays-Bas.

Enfin, le ministère des Affaires étrangères a indiqué que l'équipe juridique colombienne resterait silencieuse sur cette affaire jusqu'à ce que la décision du tribunal soit rendue.

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