La Commission nationale des droits de l'homme (CNDH) a approuvé le nouveau rapport du Groupe d'experts indépendants (GIEI) de la Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH), estimant qu'il servira à faire avancer la résolution du cas des 43 étudiants d'Ayotzinapa disparus.
« Le CNDH salue les efforts déployés par le Groupe interdisciplinaire d'experts indépendants (GIEI) de la Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH) pour aider à clarifier les événements entourant la disparition des 43 étudiants de l'école normale rurale d'Ayotzinapa d'Ayotzinapa Raúl Isidro Burgos », a rapporté l'agence par le biais d'un communiqué.
En outre, le CNDH s'est joint à « la demande du GIEI et de la société mexicaine en général » selon laquelle, plus de sept ans après les événements, les pères et les mères des étudiants disparus et assassinés « aient accès à la vérité sur les événements survenus » et à la justice.
Selon la soi-disant « vérité historique » du gouvernement d'Enrique Peña Nieto (2012-2018), les 43 étudiants d'Ayotzinapa ont été arrêtés dans la nuit du 26 septembre 2014 par des policiers à Iguala et remis au cartel Guerreros Unidos.
Ce groupe criminel les aurait incinérés dans la décharge de Cocula, puis jeté les restes dans une rivière voisine. Une version qui, après des enquêtes menées par divers groupes et institutions, avait déjà été refusée.
Le nouveau rapport présenté lundi 28 mars par les enquêteurs du GIEI a confirmé la participation des forces armées mexicaines dans le cas des 43 étudiants d'Ayotzinapa, ainsi que la simulation d'enquêtes et la dissimulation d'informations.
Par ailleurs, il a révélé à travers une vidéo la participation de membres du Secrétariat de la Marine à la manipulation d'un lieu considéré comme clé de l'événement, la décharge de Cocula.
« La CNDH s'est exprimée à plusieurs reprises sur les incohérences de l'enquête officielle qui a abouti à la soi-disant « vérité historique » », a expliqué l'agence.
La Commission a également critiqué « les actions des autorités, y compris celles de cette commission, qui à l'époque étaient chargées de clarifier les faits en ne s'acquittant pas de leurs responsabilités de fonctionnaires ».
La CNDH a assuré qu'elle « collaborait avec les pères et les mères » des étudiants d'Ayotzinapa pour exiger « une enquête diligente des autorités compétentes » afin de leur garantir l'accès à la vérité et à la justice.
À cet égard, la CNDH a estimé que ce n'est qu'en exerçant le droit à la vérité et à l'accès à la justice que les familles des 43 étudiants disparus pourront faire face à « l'absence d'enquêtes, de poursuites et de sanctions » auxquelles elles ont été confrontées au cours de ces années.
Le président, Andrés Manuel López Obrador, a déclaré que plusieurs marins ayant participé à l'opération à la décharge de Cocula avaient déjà été convoqués pour déclarer.
Il a toutefois exclu ce mercredi que l'actuel secrétaire à la Marine, José Rafael Ojeda, puisse être impliqué dans l'affaire.
« Les adversaires veulent nous faire mal paraître, même s'ils pouvaient nous blâmer pour la disparition des jeunes, ils (...) Il est prouvé que ceux qui ont participé à la décharge, les marins qui agissent, qui apparaissent dans les coups de feu et ceux qui ont donné les ordres agissent depuis les bureaux centraux, d'ici (Mexico) », a-t-il déclaré.
López Obrador a insisté sur le fait que les responsables témoignaient déjà de ces faits.
« Ce que nous faisons pour connaître la vérité, c'est que tout ce matériel a été obtenu au moment où nous régnons. Si un autre candidat avait gagné, parce que cela n'aurait pas été connu, en fait, ils auraient classé l'affaire », a-t-il dit.
Avec des informations d'EFE
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