Le Premier ministre israélien Naftali Bennett a annoncé lundi une série de nouvelles mesures de sécurité suite à l'attaque d'hier dans la ville de Hadera, la deuxième en une semaine et qui a laissé un équilibre de deux policiers israéliens ont été tués et revendiqués par le groupe terroriste État islamique (EIIS).
Benet a demandé aujourd'hui d'augmenter le nombre de soldats et de réservistes porteurs d'armes, d'augmenter le nombre de discours sur les réseaux sociaux pour identifier les attaquants potentiels et d'utiliser les ressources judiciaires, économiques, numériques et de renseignement pour prévenir de nouveaux incidents et arrêter ceux qui incitent ou aident à perpétrer eux, selon un communiqué de son bureau.
Parmi les nouvelles mesures, l'ordre de mise en œuvre du régime de détention administrative se distingue. En outre, le Premier ministre a chargé le renforcement des différentes forces de sécurité, en particulier dans les zones les plus chaudes et au moins jusqu'à la célébration du jour de l'indépendance début mai.
« Le Premier ministre Bennett a souligné qu'il s'agissait d'une nouvelle situation qui oblige les forces de sécurité à se préparer et à s'adapter aux circonstances dans lesquelles des segments extrémistes du secteur arabe, guidés par une idéologie islamiste extrême, se livrent au terrorisme et nuisent à des vies humaines », a déclaré un porte-parole du président.
Ces mesures ont été annoncées à la suite d'une réunion entre Benet et les dirigeants de l'armée, de la police, des services de renseignement et des ministères de la Défense et de la Sécurité intérieure, qui a eu lieu virtuellement alors que le Premier ministre a été confirmé ce matin comme positif pour Covid-19.
La réunion a eu lieu quelques heures après que l'État islamique a revendiqué non seulement l'attaque d'hier soir, perpétrée par deux citoyens arabes d'Israël, mais également une série d'attaques à l'arme blanche lundi dernier. Lors de cet incident, un citoyen israélien d'origine bédouine a tué quatre civils dans la ville de Beersheva, dans le sud du pays.
D'autre part, des centaines de personnes ont assisté lundi aux funérailles des deux policiers de 19 ans décédés.
Au cimetière militaire de Netanya, à environ 30 kilomètres au nord de Tel Aviv, une foule a assisté aux funérailles de Shirel Aboukrat, une femme franco-israélienne.
Le cercueil de la jeune femme, née à Marseille (sud de la France), était couvert par un drapeau israélien, ont noté des journalistes de l'AFP.
À Kisra Sumei, une ville druze du nord de la Galilée, quelque 500 personnes ont également assisté aux funérailles de Yezen Falah, l'autre policier mort, a indiqué un journaliste de l'AFP.
« Rien ne justifie des actes terroristes. L'extrémisme violent doit être condamné par tous », a déclaré Tor Wennesland, l'émissaire de l'ONU au Moyen-Orient, dans un tweet lundi.
Cinq suspects ont été arrêtés en Israël après l'attaque, a indiqué la police lundi.
La police israélienne a annoncé qu'elle avait effectué des recherches dans la ville arabe d'Umm el Fahm, à 20 km de Hadera, où l'attaque a eu lieu.
« À la suite de ces perquisitions, les forces de sécurité ont arrêté trois habitants soupçonnés d'appartenir à une organisation terroriste. Deux autres suspects ont été arrêtés ailleurs », a indiqué la police dans un communiqué.
L'Etat islamique a indiqué dans un communiqué que deux de ses militants étaient les auteurs de la fusillade.
Selon le groupe de renseignement SITE, c'est la première fois depuis 2017 que l'Etat islamique revendique une attaque en Israël.
Les agresseurs, identifiés par Israël comme étant des Arabes israéliens et des agents locaux de l'EIIS, ont été tués par des policiers à proximité.
L'attaque s'est produite lors d'un sommet tenu en Israël, entre dimanche et lundi, avec les chefs de la diplomatie des États-Unis, d'Égypte, des Émirats arabes unis, de Bahreïn et du Maroc dans une ville du désert du Néguev au sud.
Quatre personnes ont été tuées mardi dernier dans une autre attaque, en l'occurrence avec un couteau et un véhicule kamikaze, dans la principale ville du désert du Néguev.
L'assaillant a été identifié par les autorités comme étant Mohammed Abu Al Kiyan, un enseignant de la ville bédouine de Hura, qui avait déjà été condamné en 2016 à quatre ans de prison pour avoir projeté de se rendre en Syrie pour combattre aux côtés du groupe djihadiste État islamique et pour s'être excusé.
(Avec des informations de l'AFP et de l'EFE)
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