Une femme vénézuélienne et un bébé bolivien sont morts alors qu'ils tentaient de franchir la frontière chilienne

Le nord du pays est en proie à une grave crise migratoire depuis un an, avec l'afflux massif de personnes par des passages clandestins dans des conditions défavorables

Guardar
A Chilean border patrol police officer checks the identification of a woman after crossing the border between Bolivia and Chile, in Colchane, Chile February 1, 2022. Picture taken February 1, 2022.  REUTERS/Ailen Diaz  NO RESALES. NO ARCHIVES
A Chilean border patrol police officer checks the identification of a woman after crossing the border between Bolivia and Chile, in Colchane, Chile February 1, 2022. Picture taken February 1, 2022. REUTERS/Ailen Diaz NO RESALES. NO ARCHIVES

Une femme de 78 ans et un bébé de six mois seulement sont morts ce week-end alors qu'ils tentaient d'entrer au Chili par la frontière nord inhospitalière avec la Bolivie, où sévit une crise migratoire et humanitaire sans précédent ces dernières années depuis un an.

La Vénézuélienne de 78 ans est décédée samedi soir alors que du personnel médical la soignait dans une zone frontalière de la commune de Colchane, à près de 2.000 kilomètres au nord de la capitale, après que ses proches eurent alerté qu'elle n'était pas bien.

La deuxième victime est un bébé de six mois, de nationalité bolivienne, décédé dans une autre région de Colchane après avoir traversé les hauts plateaux sauvages avec sa famille.

« La mineure a été emmenée par sa mère au poste, où le médecin de garde a confirmé le décès du nourrisson, expliquant qu'elle avait des antécédents médicaux dus à une hydrocéphalie », ont expliqué dimanche les autorités militaires de la région.

Le nord du Chili est plongé dans une grave crise migratoire depuis un an, avec l'afflux massif de personnes par des passages clandestins - la majorité d'entre eux étant de nationalité vénézuélienne - l'effondrement de petites villes frontalières, la tenue de marches contre la migration et les attaques xénophobes.

Infobae
Les migrants vénézuéliens passent à Colchane (Reuters)

Les hautes terres accidentées continuent de constituer la principale voie d'entrée irrégulière au Chili, qui reste l'un des pays les plus attrayants pour migrer en Amérique latine en raison de sa stabilité politique et économique, malgré la pandémie et la crise sociale de 2019.

Jusqu'à présent cette année, au moins cinq personnes sont décédées, tandis qu'en 2021, il y a eu plus de vingt décès.

Le 17 février, l'ancien président conservateur Sebastián Piñera a décrété l'état d'urgence dans les provinces d'Arica, Parinacota, Tamarugal et El Loa, ce qui implique en pratique une militarisation.

La mesure a été prolongée par l'actuel président, Gabriel Boric, et s'appliquera jusqu'au 15 avril.

En décembre dernier, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a averti que près de 500 réfugiés et migrants vénézuéliens, dont des enfants, franchissent quotidiennement des frontières irrégulières entre la Bolivie et le Chili et arrivent dans le pays « après plusieurs jours sans manger, avec déshydratation, hypothermie et mal d'altitude ».

Infobae
(EFE)

Jusqu'à présent cette année, au moins trois personnes sont décédées en tentant de traverser la frontière et plus d'un score depuis le début du flux massique en février 2021.

Au Chili, on compte 1,4 million de migrants, soit plus de 7 % de la population, et les Vénézuéliens sont les plus nombreux, suivis par les Péruviens, les Haïtiens et les Colombiens.

(Avec des informations d'EFE)

CONTINUEZ À LIRE :

Guardar