Les États-Unis et Israël sont déterminés à empêcher le régime iranien de se procurer une bombe atomique, a déclaré dimanche le secrétaire d'État américain Antony Blinken, au moment où les deux pays ont exprimé leurs divergences sur les négociations avec Téhéran sur leur programme nucléaire.
« Sur la question la plus importante, nous sommes d'accord. Nous sommes tous les deux engagés, nous sommes déterminés à ce que l'Iran n'obtienne jamais de bombe nucléaire », a déclaré M. Blinken à des journalistes à Jérusalem, en compagnie de son homologue israélien, Yair Lapid, qui a exprimé les « désaccords » de son pays avec Washington sur la possibilité de relancer l'accord international de 2015 sur la programme nucléaire de Téhéran.
Le ministre israélien des Affaires étrangères a fait valoir que, malgré ses divergences avec Washington, Israël continue de maintenir un « dialogue ouvert et honnête » avec son plus proche allié sur la question nucléaire iranienne. « Israël fera tout ce que nous jugeons nécessaire pour arrêter le programme nucléaire iranien. N'importe quoi. De notre point de vue, la menace iranienne n'est pas théorique. Les Iraniens veulent détruire Israël. Ils n'y arriveront pas. Nous ne le permettrons pas », a-t-il dit.
L'Iran participe à des pourparlers à Vienne depuis des mois pour réactiver directement l'accord avec la Grande-Bretagne, la Chine, la France, l'Allemagne et la Russie. Les États-Unis, quant à eux, participent indirectement aux négociations.
Israël a inauguré dimanche un sommet historique auquel participeront Blinken et les ministres des Affaires étrangères de Bahreïn, des Émirats arabes unis (EAU) et du Maroc, avec lequel les autorités israéliennes ont signé des accords pour normaliser les relations depuis fin 2020.
Blinken a déjà prononcé son premier discours sur le sol israélien pour remercier le gouvernement israélien pour ses initiatives sur la guerre en Ukraine et son impact sur le Moyen-Orient. « C'est une région du monde où les Etats-Unis ont des intérêts vitaux et nous continuerons à renforcer les relations pour faciliter la stabilité dans la région », a-t-il dit.
Bahreïn, les Émirats arabes unis et le Maroc ont signé un accord avec Israël pour rétablir leurs relations diplomatiques dans le cadre des « accords d'Abraham », promus par le président américain de l'époque Donald Trump. Jeudi, Israël a envoyé pour la première fois une délégation militaire de haut niveau au Maroc pour des pourparlers bilatéraux.
En outre, le Premier ministre israélien Naftali Bennett a tenu une réunion la semaine dernière avec le prince héritier émirien Mohamed bin Zayed et le président égyptien Abdelfatah al-Sisi dans la ville égyptienne de Charm al-Cheikh. Ces derniers mois, Bennett et d'autres hauts responsables israéliens se sont rendus dans les pays qui ont signé les accords visant à renforcer les relations.
De son côté, Blinken participera aux réunions dans le cadre d'une tournée qui le mènera en Israël et en Palestine, où il tiendra des réunions avec de hauts responsables israéliens et palestiniens, dont Bennett et le président de l'Autorité palestinienne Mahmud Abbas, comme l'a confirmé jeudi l'Etat Département.
Selon la déclaration, le secrétaire d'État américain « soulignera le ferme engagement des États-Unis en faveur de la sécurité israélienne, de la coordination sur l'Ukraine et l'Iran, et travaillera à tirer parti des acquis des accords d'Abraham », tout en « réaffirmant l'engagement des États-Unis à la « solution à deux États » et à la liberté, la sécurité et la prospérité pour les Palestiniens comme pour les Israéliens ».
(avec des informations de l'AFP et du PE)
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