Où il se trouvait et comment ils ont arrêté le troisième suspect pour le crime de l'ancien Puma Aramburu : quel rôle il aurait joué

Romain Bouvier a été intercepté par l'escouade criminelle de Paris un jour après avoir quitté l'hôtel où il s'abritait

Le crime de Federico Martin Aramburu est l'un des principaux centres d'intérêt des médias sportifs en France. Après que les identités des trois suspectsb du meurtre ont été révélées, les forces de sécurité ont arrêté tous les accusés pour tenter de clarifier l'affaire. Le dernier à être tombé est Romain Bouvier, qui a été retrouvé par la police de Nantes quelques heures après l'autre l'accusé a été arrêté à la frontière entre la Hongrie et l'Ukraine.

Cet homme de 30 ans fera l'objet d'une enquête, ainsi que l'autre détenu identifié comme étant Loïk Le Priol, pour avoir été l'un des tireurs présumés qui ont attaqué l'ancien rugby argentin au milieu du boulevard Saint-Germain, un quartier exclusif de Paris tôt samedi. Bouvier et Le Priol auraient emménagé dans une jeep conduite par Lison, une jeune fille de 24 ans, également accusée de « complicité de meurtre » et déjà placée en détention provisoire.

Ce mercredi 23 mars, des sources proches de l'affaire ont confirmé à l'agence AFP que l'homme avait été retrouvé par la Brigade d'enquête et d'intervention de Nantes (BRI) dans le département français de la Sarthe (ouest du pays). Un jour plus tard, entre-temps, la presse locale a révélé certains détails de son arrestation. Selon Le Parisien, l'homme « corpulent, presque chauve et à la barbe noire », tel que décrit par les autorités, appartenait également au secteur de l'extrême droite française. Dans un premier temps, l'individu, arrêté vers midi dans la rue, avait été aperçu la veille alors qu'il payait une chambre d'hôtel dans la commune de Solesmes.

Cependant, lorsque la brigade de recherche et d'intervention nantaise est arrivée sur les lieux, il n'était plus là. Le lendemain, l'escouade du crime de Paris parvient à le capturer en le retrouvant assis dans une banque « après avoir extrait de l'argent d'un guichet automatique ».

Les agents l'ont ensuite transféré dans les installations judiciaires de Paris, où il a été placé en garde à vue et où il doit témoigner pendant les 48 heures suivantes. Comme son collègue Loik Le Priol, Bouvier est accusé d'être complice et auteur de l'événement en question.

Le journal numérique français Mediapart a expliqué que les deux hommes ont fréquenté pendant plusieurs années un cercle réunissant des militants du Front national de la jeunesse et du GUD (Union Defense Group), un syndicat d'étudiants français d'extrême droite. Il convient de noter que les deux ont dû comparaître devant le tribunal en juin pour une autre affaire dans laquelle ils sont poursuivis pour « violences aggravées » en 2015 contre un ancien président du groupe d'extrême droite.

En octobre de la même année, Le Priol, Bouvier et trois autres membres du GUD sont accusés d'avoir violemment battu et humilié un ancien dirigeant syndical, l'obligeant à se déshabiller.

Les autorités ont déjà découvert la capture des trois personnes impliquées

Samedi soir, au pont de l'Âme et au volant d'une Fiat 500, Lison, une jeune étudiante de troisième année en nutrition de 24 ans, a été arrêtée. Les enquêteurs affirment que c'est elle qui conduisait le véhicule dans lequel se trouvaient les deux hommes qui ont tiré sur le médaillé de bronze à la Coupe du monde de rugby 2007.

« J'ai dit aux garçons de partir. Je ne voulais pas que ça se passe comme ça. J'ai agi par instinct et par amour », a déclaré la femme en larmes devant le juge de la libération et de la détention. L'accusé de « complicité de meurtre » est en détention provisoire à Versailles. « J'ai dit aux garçons de ne pas se battre. Je suis tellement en colère et triste pour la victime », a-t-elle ajouté. Des sources judiciaires ont toutefois précisé qu'il avait refusé de fournir aux enquêteurs des codes d'accès à son téléphone cellulaire et à son matériel informatique.

Loïk Le Priol, quant à lui, se trouvait dans la ville frontalière de Zahony, dans un secteur où se croisent les frontières de la Hongrie, de la Slovaquie et de l'Ukraine. « L'étranger a dit à la police qu'il avait une formation militaire et qu'il serait parti en Ukraine pour se battre », a déclaré la police hongroise. L'homme a été arrêté plus de 72 heures après l'incident, à environ 1800 kilomètres de cette ville française.

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