Les enfants étrangers dans les camps syriens risquent de rester pendant des décennies, selon une ONG

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Les enfants détenus dans des camps syriens pour avoir des membres de leur famille soupçonnés d'être des combattants djihadistes pourraient y rester encore 30 ans si le rythme des rapatriements ne s'accélère pas, a averti mercredi l'organisation Save The Children.

« Il faudra 30 ans aux enfants étrangers pris au piège dans des camps dangereux dans le nord-est de la Syrie pour rentrer chez eux en toute sécurité si les rapatriements se poursuivent au rythme actuel », a indiqué l'ONG dans un communiqué.

L'entité a appelé à des rapatriements accélérés en commémorant le troisième anniversaire de la chute du califat autoproclamé du groupe État islamique (EI) en Syrie.

L'opération militaire kurde massive contre l'EI, soutenue par Washington, a laissé des milliers d'habitants du territoire djihadiste dans des camps de détention, dont de nombreux étrangers.

Save The Children a noté que 18 000 enfants irakiens et 7 300 mineurs de 60 autres pays sont pris au piège dans les camps d'Al Hol et de Roj, sous administration kurde dans le nord-est de la Syrie.

« Plus les enfants restent longtemps à Al Hol et Roj, plus ils courent de dangers », a déclaré la responsable de l'organisation pour la Syrie, Sonia Khush.

Les données de l'ONU indiquent qu'environ 56 000 personnes vivent à Al Hol, un camp surpeuplé en proie à des meurtres et à des tentatives d'évasion.

En 2021, 74 enfants y sont morts, dont huit tués, selon Save The Children.

Les autorités kurdes ont demandé à des États étrangers de rapatrier leurs ressortissants, mais la plupart des pays occidentaux les ont renvoyés en compte-gouttes par crainte d'une réaction politique interne.

« Ces enfants n'ont rien fait de mal », a déclaré Khush. « Quand les dirigeants vont-ils assumer leurs responsabilités et les ramener chez eux ? » , a-t-il interrogé.

jos/ay/jmm/dwo/mas

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