Selon un rapport de BBVA Research, le conflit entre la Russie et l'Ukraine entraînera une baisse de la croissance économique et une hausse de l'inflation, car l'impact sur les prix des matières premières, ainsi que sur les produits énergétiques, pourrait principalement affecter les revenus publics et les prix à la consommation.
Cela se reflète dans les prix élevés du pétrole et les cours internationaux qui, tout en aidant les finances publiques, entraînent l'élimination des recettes de la taxe d'accise sur la production et les services (IEPS) pour l'essence et le diesel, en réponse à la hausse des prix sur le marché international.
De cette manière, l'augmentation des prix des produits énergétiques affecterait directement les prix à la consommation. Selon BBVA Research, si le gouvernement fédéral continue de résister à l'augmentation des prix de l'essence à l'échelle nationale, la collecte par l'IEPS « pourrait même être négative dans les prochains mois ».
Le rapport indique que, s'il devait y avoir une augmentation de 33 % des prix internationaux de l'essence classique, cela aurait un impact sur la collecte par IEPS de -78,2 % à un taux trimestriel. Cette augmentation entraînerait à son tour une réduction trimestrielle de 81,7 % au cours du trimestre suivant.
Ainsi, en tenant compte de l'expérience de la soi-disant « essence » (janvier 2017), BBVA Research estime que l'administration d'Andrés Manuel López Obrador évitera un impact inflationniste plus important en 2022, « mais au prix d'une subvention publique importante pour la consommation d'essence », a-t-il averti.
Cette année-là (2017), l'inflation annuelle était de 6,9 %, inférieure à celle enregistrée en 2021, qui était de 7,36 %. L'augmentation mensuelle de 12,7 % des prix de l'énergie en janvier 2017 « a été l'un des principaux facteurs qui ont influencé la hausse mensuelle de l'inflation générale de 1,7 % », indique l'analyse économique Impact de l'essence sur le PEI et les prix à la consommation.
Il convient de rappeler que l'IEPS est la taxe payée pour la production, la vente et l'importation de certains produits, tels que la bière, le tabac, les boissons gazeuses et les carburants, par exemple. L'une des mesures prises par le gouvernement fédéral pour s'assurer que les prix du carburant n'affectent pas la poche des Mexicains est l'élimination de cette taxe.
Le mardi 22 mars, le gouvernement mexicain a annoncé que la relance budgétaire de l'IEPS pour les carburants resterait à 100% jusqu'au 25 mars, qui s'applique à l'essence ordinaire, à la prime et au diesel. De cette manière, pour chaque litre d'essence magna, environ 5,49 pesos et 6,03 pesos pour le diesel seraient économisés.
Si le gouvernement fédéral facturait l'IEPS, le prix moyen de l'essence (tel qu'enregistré par le Federal Consumer Attorney's Office) serait de 27,80 pesos pour la magna, 27,80 pesos pour la prime et 29,13 pesos pour le diesel.
Pour sa part, le président Andrés Manuel a maintenu sa position sur la pression internationale en faveur de l'augmentation du pétrole, et a assuré que les prix du carburant, ainsi comme pour l'essence et le diesel, n'augmentera pas, comme pour l'électricité.
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