Vendredi prochain, le 25 mars, le sénateur Arturo Char doit se rendre devant la Cour suprême de justice pour rendre compte de l'achat présumé de votes qui brouille sa famille, et qui a été dénoncé par l'ancienne députée en fuite, Aida Merlano.
L'ancien président du Sénat de la République rencontrera le sénateur Laureano Acuña, qui a également été convoqué par la Haute Cour ce vendredi à 9h00 pour expliquer corruption électorale présumée dans le département de l'Atlántico.
Selon ce que la Cour suprême a rapporté, Char et « le chat volant », comme on l'appelle Acuña, doivent expliquer s'ils ont participé à l'affaire merlanopolitique, dans laquelle plusieurs politiciens côtiers auraient bénéficié de leurs campagnes au Sénat, à la Chambre et à d'autres sociétés.
Le public où comparaîtra l'un des membres du clan Char sera assisté en tant que témoin contre lui par l'avocat Miguel Ángel del Río, qui représente la défense de Merlano, et qui expliquera les audios controversés qu'il a révélés à des occasions précédentes où l'achat présumé de votes est éclaboussé.
Ces convocations interviennent après qu'Aida Merlano a révélé à la mi-février de cette année que les familles Char et Gerlein, entre autres, avaient acheté des voix pour aider dans leurs campagnes, ainsi que celles d'autres acteurs politiques du pays, ce qui a déclenché un scandale dans l'opinion publique en plein milieu de la campagne électorale.
En fait, les déclarations controversées de Merlano reconnaissent des personnalités politiques du pays telles que le président Iván Duque, les anciens présidents Juan Manuel Santos et Álvaro Uribe, ainsi que l'ancien procureur général Néstor Humberto Martínez, ainsi que les frères Arturo et Alejandro Char, qui se sont brûlés dans consultations interpartites antérieures le 13 mars.
Merlano a directement pointé du doigt le sénateur Arturo Char (Parti du changement radical), qui est également le frère de l'ancien maire de Barranquilla et ancien candidat à la présidence de l'équipe pour la Colombie, citée ci-dessus. Il a également mentionné Julio Gerlein et aussi les sénateurs José David Name (Parti de l'U) et Laureano Acuña (Parti conservateur), entre autres qui, selon l'ancien membre du Congrès, formeraient un réseau de corruption connu sous le nom de « Maison Blanche ».
Selon la condamnation de la Cour suprême, une entreprise criminelle organisée disposant d'une technologie permettant de suivre les votes achetés et de vérifier qu'ils ont effectivement atteint les urnes a fonctionné à la « Maison Blanche ». En outre, des trousses de vote en gros ont été vendues à d'autres candidats qui ont acheté leurs services.
En revanche, Merlano a réitéré qu'il y avait eu des irrégularités dans la perquisition de son siège de campagne, lors de son arrestation. De plus, elle a noté qu'ils auraient fait un montage pour la faire passer pour la chef d'une organisation d'achat de votes.
Merlano a dénoncé le fait qu'un avocat des frères Char l'avait recherchée afin qu'elle ne témoigne pas contre eux. Il a même assuré que sa vie et celle de sa famille sont en danger car il n'accède pas aux pressions des clans qu'il accuse aujourd'hui de corruption électorale.
Face à des allégations aussi graves que celles faites par Merlano, la Cour suprême a exigé qu'il remette des preuves à l'appui de ses plaintes. L'ancienne députée a accepté de livrer du matériel qui compromettrait les politiciens côtiers et, en outre, a prévenu que dans les procédures futures « elle donnera des informations notamment sur deux entreprises qui seraient le front pour l'achat de votes sur la côte ».
Tout au long de ce processus, Merlano est accompagné par Miguel Ángel Del Río, un avocat qui a abandonné ses aspirations politiques avec le Pacte historique.
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