Comment est né le combat au bar de Paris qui s'est terminé par la mort de l'ancien Puma Federico Martín Aramburu

Ce mercredi, la police européenne a arrêté les deux principaux suspects dans le crime de l'ancien athlète argentin

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Cette semaine, les trois principales arrestations liées au meurtre de Federico Martín Aramburu, l'ancien joueur de Los Pumas qui a été abattu à proximité d'un bar à Paris, en France. Lundi, on a appris que la police locale avait trouvé pour la première fois une femme, accusée d'être celle qui conduisait le véhicule dans lequel les criminels se sont échappés ; puis il y a eu les autorités hongroises qui ont confirmé l'arrestation à la frontière ukrainienne de Loïk Le Priol, principal suspect, et finalement un autre homme a été capturé par les agents de sécurité gaulois dans la Sarthe département.

Maintenant, la Justice va chercher à reconstituer ce qui s'est passé aux premières heures du samedi 19 mars, lorsque l'Argentin a été abattu et que l'un des moments fondamentaux de l'enquête s'est produit au bar Le Mabillon. C'est là que la victime s'est rendue vers 01h30 avec son ami Shaun Hegarty, ancien coéquipier au Biarritz Olympique et actuellement son partenaire dans la société de voyages 'Esprit Basque'. Ils avaient prévu d'assister au match de samedi entre la France et l'Angleterre pour le Tournoi des Six Nations au légendaire Stade de France avec d'autres.

C'est dans cette boîte de nuit qu'Aramburu a croisé ses meurtriers. Les premiers rapports sur ce qui s'est passé lors de cette réunion étaient déroutants, car ils étaient entièrement basés sur les déclarations de certains clients locaux et de témoins de l'événement. Ils ont tous convenu qu'il y avait eu une altercation entre deux groupes qui a forcé la sécurité du lieu à intervenir, bien qu'il s'agisse d'un incident mineur. « Un événement insignifiant », répétaient les chroniques du jour.

Infobae
Federico Martín Aramburu a joué comme « ailier » pour plusieurs clubs de rugby français : Biarritz (2004-2006), Perpignan (2006-2008) et Dax (2008-2010). Il a également porté la chemise Los Pumas à 22 reprises (AFP)

Le portail d'information RMC Sports a révélé que le conflit avait pris naissance lorsqu'un homme, dont l'identité est inconnue, a demandé une cigarette à un groupe de trois personnes, dont Loïk Le Priol, le principal suspect du crime. Quand ils l'ont entendu, ils ont détecté qu'il était étranger, puis une discussion verbale a commencé. C'est alors qu'Aramburu est intervenu.

Les trois hommes, liés à l'extrême droite et au nationalisme français, ont échangé quelques mots hostiles avec l'Argentin et, selon un témoin du journal L'Equipe, l'un d'eux a affiché un bracelet de police puis l'a mis dans sa poche. Cependant, d'autres portails indiquent que le sujet a également montré une arme. Le journal français Le Figaro a ajouté une autre information sur le conflit : « L'Argentin aurait notamment tiré le capot de l'un des hommes de l'autre groupe, le faisant tomber ». Le journal Le Monde a prévenu que la phrase suivante aurait été entendue : « Quelqu'un aurait publié 'Je suis d'ici, je suis français de France' ».

Cet épisode violent a poussé les employés du bar Le Mabillon à intervenir pour empêcher qu'une bagarre n'éclate à l'intérieur des locaux, et les trois hommes qui ont déclenché la bagarre sont partis. Vers 6 h 15, Aramburu a quitté les lieux pour se rendre à l'hôtel et, au milieu de la voie publique, a été abattu par deux hommes qui ont tiré depuis un véhicule conduit par une femme.

Loïk Le Priol
Loïk Le Priol a été arrêté ce mercredi (Réseaux)

Loïk Le Priol, 27 ans, est identifié comme le principal auteur du crime et a été arrêté dans la ville frontalière de Zahony, dans un secteur où les frontières de la Hongrie, de la Slovaquie et de l'Ukraine se croisent. « L'étranger a dit à la police qu'il avait une formation militaire et qu'il serait parti en Ukraine pour se battre », a assuré la police hongroise, qui a saisi trois couteaux dans son véhicule, au média français RMC Sports.

L'ancien militaire et membre d'un mouvement d'extrême droite appelé GUD est connu pour sa radicalité et sa violence, appartient à des mouvements d'extrême droite et devait comparaître devant le tribunal en juin pour « violences aggravées » contre un membre du GUD.

Maintenant, ce sera au tour de la justice française d'enquêter sur ce qu'a été la minute par minute de cette nuit tragique, par le biais d'une enquête dans laquelle plusieurs des témoins qui ont parlé à la presse seront sûrement convoqués pour confirmer leurs déclarations et dans laquelle on leur demandera plus de certitude sur la épisode qui a déclenché le conflit dans le bar.

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