L'ONG Oxfam a annoncé mardi son départ de Cuba après près de trois décennies, alors que l'île fait face à sa pire crise économique depuis 27 ans, en raison de sa réorganisation interne et de problèmes financiers qui ont aggravé la pandémie.
« Cette décision a été prise à la suite d'un processus de transformation institutionnelle, de réorganisation interne de la confédération (...), accéléré par la pandémie et par l'impact également sur les finances d'Oxfam, y compris les difficultés à lever des fonds dans d'autres pays », a expliqué sa représentante sur l'île, Elena. lors d'une conférence de presse Gentili.
Gentili a souligné que la réorganisation d'Oxfam International, une confédération de 21 Oenèges basée à Nairobi, au Kenya, affectera 17 autres pays, dont l'Afghanistan, Haïti, la Sierra Leone et la République dominicaine, qui, comme Cuba, « sont confrontés à des situations de crise ».
« C'est une décision très dure qui doit être prise de manière responsable pour une transformation » d'Oxfam « en une organisation encore plus équilibrée au niveau mondial, plus influente et plus durable » pour « s'attaquer à la pauvreté et à ses causes profondes », a-t-il dit.
Oxfam est arrivée à Cuba en 1993, à un moment où le pays était confronté à une grave crise économique, due à la désintégration du bloc communiste soviétique, son principal allié et son soutien économique depuis 30 ans.
Paradoxalement, leur départ intervient alors que le pays traverse sa pire crise économique depuis lors, entraînée par la chute du tourisme pendant la pandémie et le durcissement de l'embargo américain, en vigueur depuis 1962.
Gentili a déclaré que la « fermeture du programme », une décision prise « il y a deux ans », « ne signifie pas (...) que nous ne pouvons pas continuer à soutenir et à collaborer avec les organisations de la société civile au niveau des pays ». Il a annoncé qu'Oxfam Canada garantira la mise en œuvre de ses projets à Cuba jusqu'en 2024.
Pendant près de trois décennies sur l'île, oenegé a développé des projets de coopération d'une valeur comprise entre 1 et 1,5 million de dollars par an dans les domaines de l'agriculture durable, de la gestion des risques et de la réponse humanitaire aux catastrophes naturelles.
Elle a également participé à la conception et à la mise en œuvre de politiques publiques en mettant l'accent sur les questions liées aux droits des femmes, et a mis en garde contre l'impact de l'embargo américain.
RD/LP/RSR