La Russie a de nouveau attaqué l'Ukraine avec des missiles hypersoniques et de croisière

Le ministère russe de la Défense a indiqué qu'il avait détruit un dépôt de l'armée avec des roquettes de croisière Kalibr et d'autres du système Kinzhal, que Vladimir Poutine qualifie d' « invincibles »

An airman checks a Russian Air Force MiG-31 fighter jet prior a flight with Kinzhal hypersonic missile during a drill in an unknown location in Russia, in this still image taken from video released February 19, 2022. Russian Defence Ministry/Handout via REUTERS ATTENTION EDITORS - THIS IMAGE WAS PROVIDED BY A THIRD PARTY. NO RESALES. NO ARCHIVES. MANDATORY CREDIT

La Russie a assuré ce dimanche, pour la deuxième journée consécutive, avoir utilisé des missiles hypersoniques en Ukraine, cette fois pour détruire une réserve de carburant de l'armée ukrainienne dans le sud du pays.

« Une importante réserve de carburant a été détruite par des missiles de croisière 'Kalibr' tirés depuis la mer Caspienne, ainsi que par des missiles balistiques hypersoniques lancés par le système aéronautique 'Kinzhal' depuis l'espace aérien de Crimée », a indiqué le ministère de la Défense dans un communiqué.

Le ministère a ajouté que cette attaque avait eu lieu dans la région de Mikolaiv, mais n'a pas précisé la date.

Les missiles balistiques hypersoniques « Kinzhal » (« dague » en russe) et les missiles de croisière « Zircone » appartiennent à une famille de nouvelles armes « hypersoniques » développées par la Russie, que le président Vladimir Poutine qualifie d' « invincibles » car elles sont censées contourner les systèmes de défense de l'adversaire.

Un missile hypersonique Kinzhal Kh-47M2 porté par un Mikoyan MiG-31K

Un missile hypersonique à courte portée qui n'a pas explosé et a été découvert par les autorités ukrainiennes (via Reuters)

C'est le deuxième jour consécutif que la Russie a utilisé Kinzhal, une arme capable de frapper des cibles situées à 2 000 kilomètres (1 250 miles) à une vitesse 10 fois supérieure à celle du son. Ce serait la première utilisation connue dans des conditions de combat réelles de ce système qui a été testé pour la première fois en 2018.

Pour leur part, les États-Unis ont confirmé dimanche que la Russie avait utilisé des missiles hypersoniques dans la guerre en Ukraine, devenant ainsi la première utilisation connue de tels missiles au combat, a déclaré CNN. Des responsables américains ont expliqué qu'« il est probable » que ces lancements visaient à « tester les armes et à envoyer un message à l'Occident » sur les capacités russes, ont indiqué plusieurs sources à la chaîne.

Pendant ce temps, le ministère russe de la Défense a déclaré dimanche que des « missiles de haute précision » tirés par Moscou avaient touché un centre d'entraînement des forces spéciales ukrainiennes dans la région de Khitomir, à 150 kilomètres à l'ouest de Kiev. « Plus de 100 membres des forces spéciales (ukrainiennes) et des mercenaires étrangers ont été tués » dans l'attaque, a déclaré le ministère russe. Ces affirmations n'ont pas pu être vérifiées de manière indépendante dans un avenir immédiat.

Le ministère britannique de la Défense a déclaré que l'espace aérien ukrainien restait efficacement défendu et que la Russie n'avait pas réussi à le contrôler, ce qui était l'un des principaux objectifs du Kremlin.

L'Ukraine disposait d'une centaine de batteries antimissiles S-300 avant que le président Vladimir Poutine ne lance l'invasion le mois dernier, et l'armée russe est créditée d'en avoir détruit une quarantaine au début de la guerre le 24 février, a récemment écrit un magazine en ligne sur la politique étrangère.

Le pays est immense et juste protéger une ville suffit, a-t-il dit à l'AFP. « Si j'étais stratège de guerre pour l'Ukraine, je voudrais quatre batteries S-300 pour chaque quadrant de Kiev. Ce déploiement m'aiderait à dormir plus paisiblement la nuit », a-t-il dit.

(Avec des informations de l'AFP)

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