L'INM a temporairement suspendu ses services à Tapachula après les émeutes d'au moins 500 migrants

L'incident s'est produit après qu'un groupe d'étrangers a tenté de pénétrer violemment dans le bâtiment de l'Institut, faisant plusieurs blessés

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Les autorités de l'Institut national des migrations (INM) ont temporairement suspendu l'attention de leurs services dans le bureau de régularisation de l'immigration de la région sud (situé dans la ville de Tapachula, au Chiapas), car des centaines de migrants ont tenté d'entrer violemment dans la propriété le Vendredi.

Dans un communiqué, INM a indiqué qu'en l'absence de conditions garantissant la sécurité de la propriété ainsi que des utilisateurs, il a été décidé de suspendre le service de ce bureau jusqu'à nouvel ordre.

Le groupe d'environ 500 étrangers a jeté des pierres, des bâtons et a tenté de pénétrer dans les bureaux de la sous-direction de la régularisation de l'immigration, mais ils ont été contenus par des éléments de la Garde nationale (NG).

Des migrants africains et haïtiens se sont affrontés avec des agents de la Garde nationale à Tapachula, au Chiapas. (Photo : EFE/Juan Manuel Blanco)
(Photo : EFE/Juan Manuel Blanco)

Les insatisfaits ont détruit deux portes de l'établissement en frappant, en donnant des coups de pied, en lançant du fer, des pierres et des objets trouvés sur la voie publique.

De la rue, des foules de personnes ont massivement arraché un panneau et l'ont utilisé pour frapper la porte principale de ce bureau d'innombrables fois.

Ils ont également détruit une caméra de vidéosurveillance, des vitres, des machines, des meubles et tout ce qu'ils ont trouvé sur leur chemin, lançant des pierres sous forme de missiles qui ont détruit des portes, des fenêtres et du mobilier de bureau.

C'est la quatrième fois que des migrants lancent des pierres sur des éléments de la Garde nationale et commettent des actes de violence et de vandalisme contre les bureaux des migrations.

La situation est devenue incontrôlable car les étrangers ont demandé aux autorités de l'Institut national pour les migrations de leur accorder des visas pour des raisons humanitaires leur permettant de circuler librement sur tout le territoire national.

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Photo : EFE/Juan Manuel Blanco/Archives

Cet incident a fait au moins une douzaine de blessés qui ont été laissés au milieu des pierres venues de tous côtés et sans contrôle.

Certains immigrants sans papiers avaient un bras cassé, des blessures à la tête, et même l'un des étrangers a reçu une pierre au nez et à la bouche qui l'a laissé saigner abondamment.

Après la bagarre, la zone a été renforcée par d'autres éléments de la Garde nationale, qui gardent désormais les portes touchées par les étrangers.

Le matin, les migrants ont organisé des blocus, des marches et des manifestations dans les rues de Tapachula avec le même objectif.

La région connaît un flux record vers les États-Unis, dont le Customs and Border Protection Office (CBP) a détecté plus de 1,7 million d'immigrants sans papiers à la frontière mexicaine au cours de l'exercice 2021, qui s'est terminé le 30 septembre.

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Photo : EFE/Juan Manuel Blanco/Archives

Le Mexique a expulsé plus de 114 000 étrangers en 2021, selon les données du ministère de l'Intérieur du pays.

Les autorités mexicaines ont intercepté 73 034 étrangers en séjour irrégulier sur le territoire national entre le 1er janvier et le 8 mars de cette année, comme l'a récemment rapporté l'INM.

Pendant ce temps, la Commission mexicaine d'aide aux réfugiés (Comar) a reçu un nombre record de 131 448 demandes de réfugiés en 2021.

Jeudi dernier, le ministère de la Justice des États-Unis a annoncé le démantèlement d'une organisation transnationale de traite des êtres humains opérant à la frontière sud du pays grâce à une « large coopération bilatérale » entre les autorités américaines et mexicaines.

Avec des informations d'EFE

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