Le groupe Getlink, qui exploite le tunnel sous la Manche, envisage d'acheter des trains à grande vitesse à louer auprès de compagnies ferroviaires souhaitant couvrir la liaison avec l'Angleterre, comme la Renfe en Espagne, a déclaré vendredi son président Jacques Gounon.
La mise en service de ces trains « pourrait » avoir lieu « en 2026", a estimé Gounon devant l'Association des journalistes des transports et de la mobilité. La seule condition est que la trésorerie de Getlink soit positive.
Un fournisseur de matériel roulant ferroviaire (« société de matériel roulant ») achèterait des trains au constructeur allemand Siemens pour « 40 millions d'euros » (44,1 millions de dollars) l'unité, avant de les louer à un opérateur, a-t-il précisé.
Les négociations sont actuellement plus avancées avec la compagnie ferroviaire espagnole Renfe, intéressée par la ligne Paris-Londres pour mettre fin au monopole Eurostar, a-t-il dit.
L'objectif est de transporter « 2 à 3 millions de passagers » supplémentaires par an à travers La Manche, soit « 20% » de plus du trafic enregistré avant la crise du Covid-19, a indiqué Gounon.
L'ancien groupe Eurotunnel a enregistré des pertes nettes de 229 millions d'euros (252 millions de dollars) en 2021 et de 113 millions d'euros (125 millions de dollars) en 2020.
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