Le dictateur syrien Bachar al-Assad s'est rendu aux Émirats arabes unis pour son premier voyage depuis 2011

Les pays ont rompu leurs relations entre 2012 et 2018 à la suite de la répression des manifestations syriennes dans le cadre du Printemps arabe qui a conduit à une guerre civile. La réunion a porté sur la coopération économique entre les deux

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Syrian President Bashar Al-Assad meets Prime Minister and Vice-President of the United Arab Emirates and ruler of Dubai, Sheikh Mohammed bin Rashid al-Maktoum, in Dubai, United Arab Emirates, March 18, 2022. Picture taken March 18, 2022. WAM/Handout via REUTERS  ATTENTION EDITORS - THIS IMAGE HAS BEEN SUPPLIED BY A THIRD PARTY.
Syrian President Bashar Al-Assad meets Prime Minister and Vice-President of the United Arab Emirates and ruler of Dubai, Sheikh Mohammed bin Rashid al-Maktoum, in Dubai, United Arab Emirates, March 18, 2022. Picture taken March 18, 2022. WAM/Handout via REUTERS ATTENTION EDITORS - THIS IMAGE HAS BEEN SUPPLIED BY A THIRD PARTY.

Le président syrien Bachar al-Assad a rencontré ce vendredi le Premier ministre émirien Mohamed bin Rashid al Maktum lors d'une visite surprise aux Émirats arabes unis (EAU), la première qu'il effectue dans un pays arabe depuis le déclenchement du conflit en Syrie en 2011.

Al Maktum a reçu Al Asad et la délégation qui l'accompagne dans l'une de ses résidences à Dubaï, dont il est émir, une réunion qui « a eu lieu dans le cadre de relations fraternelles entre les deux pays », a indiqué la présidence syrienne dans un communiqué.

Les deux dirigeants ont parlé de « coopération et coordination entre les deux pays frères » en vue de « contribuer à la sécurité, à la stabilité et à la paix dans le monde arabe et au Moyen-Orient », a ajouté la même source.

La réunion a également réuni plusieurs hauts responsables des Émirats, un pays qui a rompu ses relations avec Damas entre 2012 et 2018 pour son action dans le conflit armé, et les discussions ont porté sur la coopération bilatérale dans les domaines économique, commercial et d'investissement, selon la note.

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Le président syrien Bachar al-Assad lors de sa première visite externe depuis 2011 (AM/document via REUTERS)

L'agence de presse officielle émiratie WAM a confirmé la visite du président syrien dans le pays, ajoutant que le dirigeant avait également rencontré le prince héritier d'Abu Dhabi, Mohamed bin Zayed Al Nahyan, qui dirige de facto l'émirat et est considéré comme l'homme fort des Émirats arabes unis.

Depuis qu'Al Assad a été réélu aux urnes en mai dernier, les Émirats ont pris des mesures pour renforcer leurs liens avec la Syrie, notamment un voyage dans le pays du ministre émirati des Affaires étrangères Abdullah bin Zayed al-Nahyan, qui était sur son territoire pour la dernière fois en mai 2011.

Ces derniers mois, d'autres pays de la région ont fait de petits gestes en vue d'une normalisation des relations avec Damas.

En octobre dernier, le roi Abdallah II de Jordanie s'est entretenu avec Al Assad pour coïncider avec la réouverture d'un important poste frontalier entre le royaume et le sud de la Syrie, tandis qu'à la mi-2021, des négociations présumées ont eu lieu avec l'Arabie saoudite pour rétablir son ambassade à Damas.

Depuis l'invasion russe de l'Ukraine, le gouvernement américain a également proposé et multiplié ses efforts de médiation entre les parties, y compris des voyages à Moscou de son ministre des Affaires étrangères.

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Le président Bachar al-Assad avec le prince Mohammed bin Zayed al-Nahyan d'Abu Dhabi aux Émirats arabes unis (AM/document distribué via REUTERS)

La Syrie est l'un des pays les plus solidement alignés sur la Russie, dont le rôle a été essentiel pour maintenir Al Assad au pouvoir après le déclenchement de la guerre civile dans ce pays en 2011.

La Ligue arabe a expulsé la Syrie fin 2011, lorsque les pays arabes, y compris ceux du Golfe, ont rejeté la répression des manifestations pro-démocratie par les forces de Damas.

En février 2012, les Émirats arabes unis et cinq autres pays du Conseil de coopération du Golfe ont annoncé le retrait de leurs ambassadeurs de Syrie, dénonçant le « massacre collectif » commis par les autorités syriennes.

Avec des informations d'EFE et de l'AFP

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