L'Autriche améliore la loi sur la nationalité pour les descendants de victimes du nazisme

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Le parlement autrichien a modifié la loi sur la citoyenneté de 2019 pour corriger les « inégalités » dans le traitement des descendants des victimes du nazisme qui ont fui le pays sous le Troisième Reich.

La législation, qui est entrée en vigueur en septembre dernier, permet aux descendants de jusqu'à trois générations de victimes de persécutions nazies de demander un passeport autrichien dans le cadre d'un processus simplifié.

Cependant, le Parlement a approuvé à l'unanimité jeudi soir un amendement visant à remédier aux « différences inacceptables dans le traitement » des deux descendants, a indiqué la députée Sabine Schatz dans un communiqué.

Des inégalités telles que le fait que les descendants de personnes tuées par les nazis, par exemple dans le camp de concentration de Mauthausen, n'étaient pas éligibles pour acquérir la nationalité, a déclaré à l'AFP la politologue Barbara Serloth, qui a participé au projet d'amendement.

Les descendants de ceux qui se sont suicidés ou qui ont la citoyenneté d'un pays autre que les nations de l'ancien empire austro-hongrois n'étaient pas non plus.

Le député Martin Engelberg a cité des cas de personnes qui ne répondaient pas aux exigences parce que leurs grands-mères avaient perdu leur nationalité autrichienne lorsqu'elles se sont mariées et ont déménagé dans un autre pays.

Les femmes ont peut-être perdu leur nationalité « délibérément », a déclaré le député, mais c'était « pour échapper à la persécution ».

L'amendement tient également compte des descendants de survivants qui ont décidé de ne pas retourner en Autriche après la prise du pouvoir par Hitler en 1933 par crainte d'être persécutés.

La loi de 2019 a permis à quelque 16 200 personnes d'obtenir la nationalité autrichienne en 2021, soit une augmentation de 80 pour cent par rapport à l'année précédente. La moitié d'entre eux étaient des descendants de victimes des nazis.

Environ 16 pour cent des naturalisations provenaient d'Israéliens, 10 pour cent d'Américains et sept pour cent de Britanniques.

Jusqu'en 2019, seuls les survivants de l'Holocauste pouvaient obtenir la nationalité autrichienne.

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