Le 15 mars, le Mexique a enregistré le huitième meurtre d'un journaliste à ce jour en 2022 : c'était Armando Linares López, directeur du Monitor Michoacán portail, qui avait déjà dénoncé des menaces à son encontre pour avoir exercé son travail dans la municipalité où il a été tué, à Zitácuaro, Michoacán.
Dans le cadre des progrès réalisés dans l'enquête, ce 17 mars, le ministère de la Sécurité publique (SSP) a signalé l'identification visuelle de deux les auteurs présumés qui ont été récompensés du crime à la suite d'un suivi effectué à l'appui des images d'une caméra de vidéosurveillance.
Selon le récit des faits, peu avant 13 h 15, deux fauves ont commencé à se déplacer dans la rue de la maison de la victime à bord d'une moto : l'un des individus identifiés a été aperçu vêtu d'une tenue de football, tandis que l'autre portait un casque de moto.
Selon Ricardo Mejía, responsable du SSP, les sujets se seraient fait passer pour des fans de football intéressés par la publicité dans les médias dirigée par Armando. En conséquence, ils ont également réussi à rencontrer certains résidents locaux.
Même lorsque les deux sont arrivés ensemble sur le site, les caméras ont capturé qu'ils se sont séparés pendant quelques minutes. Peu de temps après, cependant, ils se sont réunis à nouveau pour établir les premières instructions pour l'assassinat. Ainsi, les deux faucs présumés se sont retirés à 13 h 24.
Dans un deuxième acte, à 18 h 22, un tueur à gages présumé, vêtu d'un costume et d'une cravate rouge, est arrivé au même endroit où il a salué avec Armando Linares, qu'il a assassiné quelques minutes plus tard et a fui les lieux du crime à pied.
À la suite des événements, le Secrétariat a pu retrouver le visage de deux auteurs présumés : celui en tenue de football et celui en costume noir. Ces données, car il n'y a toujours aucune information sur des noms ou des groupes criminels possibles ; pendant ce temps, le sujet dans le casque reste complètement inconnu.
Pour leur part, des éléments du bureau du procureur général (FGE) ont trouvé le corps d'Armando Linares en position ventrale avec plusieurs armes à feu touchées à l'intérieur du bâtiment de la rue Emilio García Norte, colonie de Carabanchel.
Il convient de rappeler que Linares avait défendu son collègue, Roberto Toledo, sur l'insistance des autorités fédérales pour avoir nié son pratique journalistique après son meurtre « méchant et lâche », le 31 janvier dernier.
Selon les premières informations, certains membres de l'équipe du Monitor Michoacán avaient également été menacés de mort, raison pour laquelle on soupçonnait Toledo d'être l'une de ses cibles après avoir révélé des actes de corruption.
C'est sous cette ténor que le ministère de l'Intérieur (Segob) a proposé de les coller au mécanisme de protection national et étatique ; une offre qu'Armando aurait niée à plusieurs reprises, selon Ricardo Mejía.
Cette position fait suite à celle exprimée par Alejandro Encinas, sous-secrétaire aux droits de l'homme, à la population et aux migrations de La Segob, le 16 mars : « Il a refusé de recevoir la protection du gouvernement de l'État et malheureusement, nous en avons les conséquences », a-t-il souligné.
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