'Otoniel' tente d'arrêter son extradition par une double manœuvre judiciaire entre les tribunaux

La défense de l'ancien officier criminel en chef du clan du Golfe a mis en œuvre une nouvelle stratégie pour empêcher son agent d'avoir à comparaître devant les tribunes américaines

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Fotografía cedida por la Policía
Fotografía cedida por la Policía Nacional de Colombia que muestra al número uno de la banda criminal del Clan del Golfo, Dairo Antonio Úsuga David (c), alias "Otoniel", mientras es escoltado por agentes de policía en Bogotá (Colombia). EFE/Policía Nacional de Colombia

Dairo Antonio Úsuga, alias Otoniel, n'est pas seulement contesté devant la Juridiction spéciale pour la paix (JEP) pour empêcher son extradition vers les États-Unis, mais il cherche aussi la Cour suprême de justice elle-même pour finir par suspendre ce processus.

Précisément de la haute cour, ils ont indiqué qu'ils ne suspendraient pas l'envoi de 'Otoniel' tant qu'il se soumet au JEP pour fournir des informations sur le conflit. La raison principale est que l'ancien officier criminel en chef du clan du Golfe n'a pas été inclus dans la liste des anciens combattants des FARC, il ne peut donc pas entrer dans ce tribunal.

Cependant, Úsuga relancerait également les procédures pénales qu'il a engagées pour trafic de drogue dans le pays et veillerait ainsi à ce que ce soit le même tribunal qui finisse par suspendre son extradition, puisque la jurisprudence colombienne envisage deux procédures différentes pour le même crime.

Des sources du journal télévisé Noticias RCN ont révélé que la défense de celui qui était le trafiquant de drogue le plus recherché dans le pays est en train de réactiver tous les cas de trafic de drogue devant les tribunaux ordinaires et de condamner son agent en Colombie.

Cependant, dans ce reportage, ils ont rapporté que le procureur Mario Burgos avait apporté une modification à l'acte d'accusation contre « Otoniel », qui a été approuvé par le juge dans l'affaire, où l'accusation de concert de commettre des crimes n'incluait plus des fins de trafic de drogue.

« C'est ce que nous allons être en mesure de prouver dans le cadre du procès oral, à des fins spécifiques, comme l'a été la clarification des homicides, du terrorisme et des déplacements forcés, sans autre but », a déclaré Burgos dans RCN News.

Dans ce média, les sources du procès leur ont également indiqué que la défense d' « Otoniel » est en quelque sorte en train de visiter les tribunaux colombiens, relançant les procédures contre eux et que des audiences auraient même été prévues pour avril, mai et juin.

Ils leur ont même dit qu'il y a quelques semaines, la Cour suprême de justice avait reçu une demande de refus d'extradition du capo, le dossier justifiant son extradition n'indiquant pas les identités, les dates et le récit précis des faits pour lesquels il doit comparaître aux États-Unis. Cependant, la Haute Cour a répondu qu'elle s'abstiendrait de suspendre ce processus.

D'autre part, sur RCN Radio, ils ont rapporté que dans le JEP, ils ont répondu négativement à la demande de la défense d'Úsuga de cesser son envoi dans le pays des États-Unis pendant qu'il comparaît devant ce tribunal de paix, faisant ses déclarations volontaires dans les affaires macroéconomiques dans lesquelles ils ont demandé lui dans cette juridiction.

Pendant ce temps, le président Iván Duque a qualifié de cohérentes les décisions de la Cour suprême de justice et du JEP de ne pas suspendre l'extradition d' « Otoniel ».

« Cela me semble très bien, et c'est ce qui devrait lui arriver avec ce criminel. C'est un trafiquant de drogue, d'ailleurs, il me semble qu'il est cohérent avec la jurisprudence et avec les décisions antérieures de personnes qui ont été dans le trafic de drogue et qui n'ont pas droit à ce chemin pour éviter leur chemin légitime », a-t-on appris à cette station les déclarations du président des Colombiens.

Lundi, la Cour suprême a nié avoir suspendu l'expédition d'Úsuga aux États-Unis car il ne faisait partie d'aucun des acteurs armés qui s'étaient soumis au processus de paix avec les FARC.

« La Chambre s'abstient de renvoyer le dossier à la Juridiction spéciale pour la paix, dont il ressort que la demande de suspension de la procédure d'extradition ne sera pas non plus accordée, car il n'y a aucune preuve sérieuse et motivée que Dairo Antonio Úsuga David se conforme à la justification personae factor », ont-ils fait valoir.

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