Le président de l'Équateur, Guillermo Lasso, a imposé un veto partiel à la loi réglementant l'avortement en cas de viol, récemment approuvée par l'Assemblée nationale (Parlement), à la suite d'une décision de la Cour constitutionnelle qui a dépénalisé l'interruption de grossesse pour les femmes violées.
Lasso, une tendance conservatrice, a confirmé dans une lettre publiée sur les réseaux sociaux sa position déjà anticipée les jours précédents de ne pas promulguer le règlement dans le registre officiel, en désaccord avec les délais d'accès à l'avortement et considérant qu'il ne traitait pas tous les aspects exigés par la Cour constitutionnelle dans sa décision.
Parmi les 61 observations que Lasso présentera à l'Assemblée législative dans un nouveau texte, il unifiera en douze semaines le délai légal maximum pour interrompre la grossesse en cas de viol et développera des aspects tels que les exigences d'accès à l'avortement et les conditions d'objection de conscience du personnel médical.
Ainsi, il élimine l'exception de dix-huit semaines envisagée par l'Assemblée pour les filles, les adolescents, les peuples autochtones et les autres femmes des zones rurales.
Historiquement en Équateur, l'avortement est passible d'une peine d'emprisonnement, sauf qu'un médecin le pratique pour sauver la vie d'une femme enceinte ou en cas de viol d'une personne handicapée mentale.
Cela a changé avec la décision rendue par la Cour constitutionnelle le 29 avril 2021 qui a dépénalisé l'avortement pour toute femme violée et a confié à l'Assemblée la tâche d'élaborer un règlement pour sa procédure dans les établissements de santé publics et privés.
Avec le veto partiel, le président doit maintenant envoyer un texte alternatif à l'Assemblée, et l'Assemblée peut l'approuver à la majorité simple (la moitié plus un) ou être ratifié dans le texte original, pour lequel les deux tiers de la Chambre (92 voix) sont requis.
Avant que le veto de Lasso ne soit officialisé, les organisations et les collectifs féministes en Équateur avaient déjà prévu qu'ils poursuivraient leur bataille juridique pour faire entrer la loi en vigueur.
(Avec des informations d'EFE)
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