Le Congrès guatémaltèque a mis de côté une loi controversée sur l'avortement et les minorités

Les députés guatémaltèques sont ainsi revenus sur leurs objectifs de promotion du droit, sous la pression des secteurs sociaux et internationaux qui ont exprimé leur opposition dans leurs derniers jours à la nouvelle législation, appelée Loi pour la protection de la vie et de la famille

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Imagen de archivo. Un hombre
Imagen de archivo. Un hombre camina frente al Congreso guatemalteco, que está decorado con banderas como parte de las celebraciones del 191° Día de la Independencia, en Ciudad de Guatemala, el 10 de septiembre de 2012. REUTERS/Jorge Dan Lopez

Le Congrès guatémaltèque a clôturé mardi une loi controversée qu'il avait adoptée il y a une semaine dans laquelle il cherchait à lutter contre l'avortement et les « groupes minoritaires » qui sont « incompatibles avec la morale chrétienne ».

Les députés guatémaltèques sont ainsi revenus sur leurs objectifs de promotion du droit, sous la pression des secteurs sociaux et internationaux qui ont exprimé leur opposition dans leurs derniers jours à la nouvelle législation, appelée Loi pour la protection de la vie et de la famille.

Le nouveau statut controversé contre l'avortement et les minorités a été approuvé le 8 mars avec 102 voix des députés alliés au banc Vamos, du président guatémaltèque Alejandro Giammattei, et huit contre (la plupart du groupe politique Semilla), en plus de 50 absents.

Cependant, c'est Giammattei lui-même qui a indiqué dans un message à la population le 10 mars qu'il opposerait son veto à la loi parce qu'elle violait la Constitution guatémaltèque, en plus de plusieurs traités internationaux.

La décision de fermer la loi a été prise mardi avec le vote de 119 des 160 députés qui composent le corps législatif du pays d'Amérique centrale, dont la grande majorité de ceux qui avaient approuvé la législation le 8 mars.

Le député Bernardo Arévalo, du groupe politique d'opposition Semilla, a assuré ce mardi devant la session plénière du Parlement que « la honte ne passera pas vite » pour les législateurs qui ont initialement approuvé la loi.

Le président du Guatemala, Alejandro Giammattei

« La honte est connue du peuple guatémaltèque, qui sait qui a voté contre et qui a approuvé un texte qui était anticonstitutionnel et qui amène le président à demander qu'il soit mis de côté », a déclaré Arévalo, dont le groupe est né de la lutte contre la corruption au Guatemala en 2015.

LA LOI ARCHIVÉE

L'initiative 5272, initialement proposée en 2017 par le parti conservateur Viva jusqu'à son approbation le 8 mars, a alourdi les peines de prison pour les femmes qui ont avorté, initialement fixées de 1 à 3 ans de prison et maintenant amendées avec des peines allant jusqu'à 5 ans de prison au moins et jusqu'à 50 ans dans certains cas.

De même, la réglementation interdit l'enseignement de la diversité sexuelle dans les établissements d'enseignement.

Le Congrès a affirmé le 8 mars que la loi devait être adoptée « compte tenu » de « l'existence de groupes minoritaires dans la société, qui proposent des courants de pensée et des pratiques incompatibles avec la morale chrétienne ».

Une manifestante tient une affiche sur laquelle on peut lire « Le Guatemala est la nouvelle Inquisition » lors d'une manifestation contre une loi votée par le Congrès guatémaltèque qui punit l'avortement jusqu'à 25 ans de prison et interdit le mariage homosexuel et l'enseignement de la diversité sexuelle dans les écoles de la ville de Guatemala

Bien que Giammattei ait déclaré le 10 mars qu'il opposerait son veto au nouveau statut, des experts juridiques en la matière ont insisté sur le fait qu'il y avait une possibilité que le Congrès adopte la loi sans le vote de soutien du président, tel qu'établi par la Constitution guatémaltèque.

Cependant, les députés ont finalement renversé les règlements mardi, décrétés la veille de la désignation du Guatemala par un congrès chrétien comme la « capitale ibéro-américaine pro-vie ».

Giammattei et la présidente du Congrès, Shirley Rivera, étaient présents Giammattei et la présidente du Congrès, Shirley Rivera.

« Que se passerait-il si nous nous réunissions ? Aujourd'hui, cet événement est une invitation à s'unir pour protéger la vie de la conception à la mort naturelle dans ses cinq étapes », a déclaré le président guatémaltèque lors de son discours lors de l'événement.

Une centaine de personnes se sont présentées devant le Congrès guatémaltèque, dans la capitale du pays, pour exposer leur désaccord avec la nouvelle loi et ont célébré son archivage.

L'organisation humanitaire Amnesty International avait indiqué la semaine dernière par l'intermédiaire de la directrice des Amériques, Erika Guevara Rosas, que les règlements adoptés par le Congrès guatémaltèque encourageaient « la haine et la discrimination » et ne protégeaient pas « les familles ou les vies ».

(Avec des informations d'EFE)

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