L’Union Cycliste Internationale (UCI) a publié aujourd’hui le rapport et les recommandations de laCommission Indépendante de Réforme du Cyclisme (CIRC). Le cahier des charges de la CIRCconsistait à enquêter sur « les causes de la culture du dopage qui s’est développée dans le cyclismeet les allégations qui mettent en cause l’UCI et d’autres organismes et fonctionnaires quant àl’inefficacité des enquêtes menées pour découvrir les pratiques de dopage ». Une copie du rapport dela CIRC (227 pages) est disponible en pièce jointe.
La CIRC a été créée par l’UCI en janvier 2014. Depuis, elle a mené une enquête rigoureuse de 13mois, totalement indépendante de l’UCI. La CIRC était présidée par le Dr Dick Marty, un ancienProcureur Général suisse, soutenu par deux Vice-présidents, le Prof. Ulrich Haas, un expert desrèglements et des procédures antidopage et M. Peter Nicholson, un ancien Officier militaire spécialisédans les investigations criminelles.
Durant son enquête, la CIRC a conduit 174 entretiens individuels, dont certains ont duré plusieursjours et se sont déroulés dans différents endroits du monde. Parmi les personnes interviewées, onretrouve des employés de l’UCI, des équipes, des Fédérations, des médecins, des coureurs – enactivité ou non –, des organisations antidopage, des services nationaux de répression, des sponsors,des organisateurs d’événement et des journalistes. La liste complète des personnes interrogées ayantaccepté que leur nom soit divulgué est disponible à la page 224 du rapport.
S’exprimant au sujet du rapport de la CIRC et de ses recommandations, le Président de l’UCI BrianCookson a déclaré :
« Je voudrais remercier Dick Marty, Ulrich Haas, Peter Nicholson et les collaborateurs de la CIRCpour tout le travail, considérable, qu’ils ont effectué pour réaliser une enquête aussi complète etrigoureuse. Très peu de sports – voire aucun – ont accepté de se soumettre à un examenindépendant d’une telle ampleur, et même si la lecture du rapport de la CIRC sur le passé est chosedifficile pour ceux d’entre nous qui aiment leur sport, je suis convaincu que le cyclisme sortira meilleuret plus fort de l’exercice. J’avais promis avant d’être élu que je considérerais comme une prioritéqu’une commission respectée et totalement indépendante enquête sur le passé de l’UCI sous maprésidence. Je suis heureux d’avoir tenu cette promesse, dans les délais et le budget impartis. Nousavons donné à la CIRC l’accès à tous nos dossiers, une copie complète de toutes les donnéesélectroniques qui existaient lorsque j’ai été élu et lui avons offert la pleine coopération de tous noscollaborateurs. J’avais dit depuis le début que, dans un souci de transparence, l’UCI publierait lerapport et les recommandations de la CIRC, et c’est exactement ce que nous faisons aujourd’hui.
« A la lecture de ce rapport, il est clair que l’UCI a sévèrement souffert d’un déficit de bonnegouvernance, avec des individus prenant seuls des décisions cruciales, dont un grand nombre ontminé les efforts de l’institution en matière d’antidopage, l’ont placée dans une extraordinaire positionde proximité vis-à-vis de certains coureurs et lui ont fait gaspiller beaucoup de son temps et de sesressources dans des conflits publics avec des organisations telles que l’Agence Mondiale Antidopage(AMA) et l’Agence Américaine Antidopage (USADA). Il est clair également que les dirigeants de l’UCIont interféré dans les décisions opérationnelles en matière d’antidopage. Ces facteurs, de même quebien d’autres, couverts dans le rapport, ont contribué à éroder la confiance dans l’UCI et dans le sport.
« Depuis que je suis devenu Président, en septembre 2013, l’UCI ne s’est pas limitée à cet exerciced’ouverture et de transparence sans précédent. Elle a également :
commandé un audit complet de ses opérations antidopage à l’Institut des Organisations NationalesAntidopage (iNADO), puis implémenté ses recommandations,
établi un processus de gouvernance interne strict pour garantir que le Président ou l’administrationne puissent interférer dans les questions opérationnelles de l’antidopage et assurer unesupervision externe de toutes les décisions clés ainsi qu’une vérification rétrospective de la gestiondes résultats,
assuré une indépendance complète à la Fondation Antidopage du Cyclisme (CADF) dans sontravail de planification et d’exécution des contrôles antidopage sur mandat de l’UCI,
mis un terme aux conflits avec des parties prenantes clés et établi une relation de travail beaucoupplus solide avec l’AMA, l’USADA et d’autres Organisations Nationales Antidopage (ONAD) dont lesoutien et la coopération sont essentiels pour que nous soyons efficaces dans nos effortsantidopage,
mis sur pied un Tribunal Antidopage qui permettra de prendre des décisions cohérentes et clairesrapidement sur les cas des coureurs internationaux, ce qui permet à l’UCI de rejoindre la trèsgrande majorité des autres Fédérations Internationales et met un terme à la procédure selonlaquelle les cas étaient renvoyés pour jugement devant la Fédération Nationale du coureur,
travaillé avec les équipes professionnelles et des experts indépendants pour finaliser un cahier descharges opérationnel interne clair pour les équipes, afin de s’assurer que tous les coureurs soientcorrectement soutenus et supervisés, et que les structures appropriées soient en place pourprévenir le dopage des coureurs,
activement conclu un nombre sans précédent d’accords de partage d’expertise et d’informationsavec des ONAD,
introduit un nouveau Règlement Antidopage avec des sanctions plus longues (une suspensionstandard de 4 ans à la place de 2) et des obligations plus strictes conformes au nouveau Code del’AMA, et mis en place un nouveau cadre réglementaire (le « Règlement pour les Contrôles et lesEnquêtes ») qui promeut davantage des contrôles et des enquêtes efficaces et qualitatives,
introduit des sanctions innovantes et plus sévères à l’encontre des équipes dont des coureurs sesont dopés (suspension plus amende équivalant à 5 % du budget de l’équipe),
investi plus que jamais dans les ressources humaines et financières consacrées à l’antidopage,
lancé un processus de révision et de mise à jour de la Constitution de l’UCI afin d’améliorer labonne gouvernance et la transparence de l’UCI à tous les niveaux, en particulier en ce quiconcerne l’élection du Président de l’UCI,
introduit d’importantes nouvelles mesures en matière de gouvernance, notamment uneCommission d’Ethique renouvelée, un Comité de Rémunération fixant la rémunération des cadreset tenu ses engagements assurer pour plus de transparence en matière financière.
« Je suis absolument déterminé à utiliser le rapport de la CIRC pour m’assurer que le cyclismepoursuive le processus engagé pour regagner la confiance des fans, des diffuseurs et de tous lescoureurs propres. Je m’y étais engagé avant que je ne sois élu Président et je suis heureux que laCIRC ait maintenant terminé son travail. Je donnerai plus de détails sur la façon dont nousimplémenterons les recommandations du rapport dans le courant de la semaine.
« Pour finir, je voudrais remercier l’AMA dont le soutien a été essentiel dans l’établissement de laCIRC ainsi que les ONAD, en particulier l’USADA, qui a contribué au renforcement de la lutteantidopage dans le cyclisme. »
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