Message from the Board of the Cycling Anti-Doping Foundation (CADF) / l'attention de l'ensemble de la Communaut du Cyclisme

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26 October 2019

(Ceci est un message du Conseil de la Fondation Antidopage pour le Cyclisme (CADF) - Version française suit.)

To the Global Cycling Community,

Dear Cyclists, Friends, Colleagues,

As we are sure many of you are aware, in recent days there has been an unprecedented challenge to the future work of the Cycling Anti-Doping Foundation (CADF) in the global fight against doping in the sport of cycling.

Over the last ten years, cycling has worked hard to improve its reputation and distance itself from some of the scandals that blighted the sport in the past. This is in large part a result of the hard work carried out by the CADF. Since its foundation in 2008, and vitally its independence in 2013, the CADF has been recognised as one of world’s most comprehensive, innovative, efficient and credible anti-doping organisations.

Many have looked at the practices and procedures employed by the CADF, under its ISO 9001 certification, as a benchmark for their own work, as CADF manages one of the most comprehensive anti-doping programmes globally, conducting more tests than any other Olympic Sport organisation. It has built an intelligence and investigations unit that is equipped to act effectively on information received, handle case management according to clear processes and manage a whistleblowing system.

It has taken a significant period of time, investment and expertise to establish the credibility that CADF enjoys globally, operating to the highest levels of integrity. The work of the CADF is carried out on behalf of the cycling community and is funded by the community, guaranteeing that the resources are being used appropriately for the sport of cycling while maintaining continuous dialogue with all stakeholders, teams, athletes and organisers. With a different governance model for anti-doping, the same assurances on fund control and allocation for cycling cannot necessarily be given.

Such a change would reverse the trend being applied by other sport federations such as International Tennis Federation, World Athletics and International Biathlon Union, to name a few, who have recognised the importance of having dedicated independent bodies in place to protect the integrity of their respective sports for the management of issues including doping, match fixing etc. They are following the CADF model already established for this purpose.

As a result of the news published by the UCI in recent days, some of you may be wondering why there should be an analysis being made by the UCI to investigate future collaboration with the International Testing Agency (ITA). We of course cannot underestimate the constantly evolving landscape that exists in sport, but it nevertheless comes as a surprise to us that such a decision would be initiated without a comprehensive consultation period with the cycling community. In any case, it must be the cycling community to make a decision, which needs to be based on facts and reason, and not rushed.

While we take nothing away from the work of the ITA, which is already benefiting some sports organisations, and Major Event Organisers (MEO), the CADF is without doubt best positioned to continue to serve anti-doping in cycling with the dedication, expertise and integrity that have been the foundation of its work since its establishment. The organisation possesses full knowledge of the sport across all disciplines and is led by a team of highly competent experts in their field who produce outstanding results, as recognised by UCI itself.

We invest significantly in all our programmes, including intelligence and investigations and the athlete biological passport, with dedicated staff and innovative tools at our disposal, across each area. The CADF has always engaged with its stakeholders to ensure that it delivers the best for the sport. The team has established excellent relationships with all cycling stakeholders and has established real credibility not only throughout the cycling community but globally with The World Anti-Doping Agency (WADA) and National Anti-Doping Agencies and relevant national law enforcement authorities, as was the case for the work of the CADF with the Aderlass issue.

The CADF has worked tirelessly to create a solid foundation and instill confidence by cycling’s stakeholders in its work, for the protection of the sport. The position of the UCI has been made public with a timeline having been identified for its assessments. A decision on the future of the cycling anti-doping programme could be made in February 2020.

However, with a possibility of changes, it is now up to the cycling community to assess whether the risk of change is for the good of the sport. We want the community to have its voice heard about the future of anti-doping in its sport, and we invite any interested party to contact us at any time via email at media@cadf.ch. We are ready to listen to your concerns and suggestions as we continue to work hard for the benefit of cycling.

Thank you,

The Cycling Anti-Doping Foundation (CADF) Board

À l’attention de l'ensemble de la Communauté du Cyclisme

Chers cyclistes, chers amis, chers collègues,

Comme beaucoup d’entre vous le savent certainement déjà, la Fondation Antidopage du Cyclisme (CADF) se voit confrontée à un défi sans précédent pour ses activités de lutte globale contre le dopage dans le cyclisme.

Au cours des dix dernières années, le cyclisme a travaillé sans relâche pour améliorer sa réputation après les scandales qui ont pesé lourd sur le sport dans le passé. Ceci est en grande partie le résultat du travail intense fourni par la CADF. Depuis sa fondation en 2008, et essentiellement depuis son indépendance en 2013, la CADF est reconnue comme l'une des organisations antidopage les plus complètes, innovatrices, efficaces et crédibles au monde.

La CADF gère l'un des programmes antidopage les plus extensifs au monde, effectuant plus de tests que toute autre organisation de sports olympiques. Nombreux sont ceux qui considèrent les pratiques de la CADF, certifiées selon la norme ISO 9001, comme une référence. La Fondation a mis en place une unité de renseignement et d’enquêtes avec les moyens nécessaires pour traiter efficacement ces informations. Les processus y sont clairement définis et permettent aussi de gérer un système de dénonciation.

Il a fallu beaucoup de temps, d’investissements et d’expertise pour établir la crédibilité dont la CADF jouit actuellement à l’échelle mondiale, en respectant le plus haut niveau d’intégrité. La CADF travaille au nom de la communauté cycliste ; elle est financée par celle-ci ; la fondation garantit que les ressources soient utilisées pour le cyclisme, de manière appropriée, tout en entretenant un dialogue continu avec toutes les parties prenantes, les équipes, les athlètes et les organisateurs. Des modèles de gouvernance différents pour l’antidopage n’offriraient pas nécessairement les mêmes garanties, en termes de contrôle des fonds et de leur allocation au cyclisme.

Un changement renverserait la tendance initiée aussi par d’autres fédérations sportives, telles que la Fédération Internationale de Tennis, World Athletics ou l’Union Internationale de Biathlon, pour n’en mentionner que quelques-unes qui ont reconnu l’importance de la mise en place d’organes indépendants dédiés à protéger l’intégrité de leur sport pour gérer les problèmes de dopage, de matchs truqués, etc. Elles suivent en cela le modèle de la CADF, déjà bien établi.

À la suite du communiqué récemment publié par l’UCI, certains d’entre vous se demandent pourquoi l’UCI devrait à présent étudier la possibilité d’une collaboration future avec l’Agence de Contrôles Internationale (ITA). Bien entendu, nous nous devons de ne pas sous-estimer l’évolution constante qui existe dans le sport. Mais nous avons été surpris qu’une telle décision soit annoncée sans consultation réelle avec la communauté cycliste. C’est à la communauté cycliste de prendre une décision qui doit être fondée sur des faits et des motifs objectifs, qui ne doit donc pas être précipitée.

Sans rien enlever au travail de l’ITA, dont bénéficient déjà certaines organisations sportives et des organisateurs d’événements, la CADF est sans doute la mieux placée pour continuer à travailler au service de l’antidopage dans le cyclisme, avec tout le dévouement, l’expertise et l’intégrité à la base de son travail depuis sa création. L’organisation connaît parfaitement ce sport et toutes ses disciplines ; elle est dirigée par une équipe d’experts très compétents ; elle fournit des résultats exceptionnels, comme le reconnait l’UCI elle-même.

Nous nous investissons énormément dans nos programmes, y compris le renseignement et les enquêtes, ainsi que le passeport biologique des athlètes, avec un personnel dédié et des outils innovants dans chaque domaine. La CADF a toujours collaboré avec ses parties prenantes pour s’assurer qu’elle offre le meilleur pour ce sport. L’équipe a ainsi établi d'excellentes relations avec tous et acquis une crédibilité non seulement au sein de la communauté cycliste, mais de manière globale auprès de l'Agence Mondiale Antidopage (AMA), des agences nationales antidopage et des autorités étatiques, comme ce fut le cas pour le travail de la CADF dans le cadre de l’enquête dite « Aderlass ».

La CADF a ainsi travaillé sans relâche pour créer une base solide destinée à protéger ce sport et inspirer confiance à tous les acteurs du cyclisme. La position de l’UCI a été rendue publique avec un délai très bref pour des évaluations. Une décision sur l'avenir du programme antidopage dans le cyclisme pourrait déjà être prise en février 2020.

Avec la possibilité de tels changements, il appartient cependant à la communauté cycliste d'évaluer si le risque de changement est vraiment bénéfique pour ce sport. Souhaitant que cette communauté puisse faire entendre sa voix sur l'avenir de la lutte antidopage dans son sport, nous invitons tous les intéressés à nous contacter à tout moment par e-mail à media@cadf.ch. Nous nous tenons ainsi à votre disposition pour écouter vos préoccupations et suggestions, tout en poursuivant sans relâche notre travail pour le bénéfice du cyclisme.

Nous vous remercions et restons à votre disposition.

Le Conseil de la Fondation Antidopage du Cyclisme (CADF)

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