Fondation du rseau international anti-JO

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Ce samedi 27 juillet 2019 a marqué une étape importante dans la résistance

aux Jeux olympiques. Les organisations résistantes aux JO de Corée du Sud, du

Japon, des Etats-Unis et de France ont décidé, avec le mouvement anti-JO

de Rio, de fonder un réseau international de lutte contre les JO.

Considérant que les JO sont systématiquement l'occasion de dévastations

écologiques et sociales, de gaspillages financiers, de régression des

libertés publiques et constatant que le CIO n'est pas réformable, elles se

sont réunies sur une base claire de rejet des Jeux olympiques. Elles ont

fait la déclaration suivante qui restera comme fondatrice.

NOlympics Anywhere : Une déclaration commune de solidarité.

La portée et l'ampleur des événements peuvent varier, mais les grandes forces que les Jeux olympiques déclenchent partout où ils prennent racine sont les mêmes : l'expansion de la surveillance policière et militaire, la corruption endémique, le gaspillage financier, la dégradation de l'environnement, le déplacement massif de gens et la violation des droits individuels. Ces résultats ne sont pas les symptômes d'un projet par ailleurs anodin. Ils sont intégrés au mouvement olympique par leur conception et servent les besoins et les objectifs des organisateurs olympiques, qui représentent certains des intérêts les plus puissants et les plus élitistes au monde. Il s'agit d'événements extrêmement politiques qui amènent les athlètes à s'affronter sous la bannière du nationalisme, tout en exacerbant les rivalités et les conflits internationaux.

Malgré l'affirmation selon laquelle les Jeux olympiques transcendent la violence des guerres et des conflits, ils fournissent une excuse pour exploiter les habitants, opprimer les personnes déjà marginalisées et profiter aux quelques riches sélectionnés, ce qui est justifié par la célébration de la victoire des athlètes qui montent sur scène. Cela est vrai quelque soit l'endroit où ont lieu les jeux : c'est insoutenable. Les enjeux de l'indifférence face à l'urgence de la crise sociale et environnementale n'ont jamais été aussi importants. L'accès au logement dans le monde est de plus en plus difficile ces dernières décennies.

Le pouvoir que la technologie procure à la police et aux forces militaires a permit d'accroître la surveillance et de façon encore plus insidieuse.

Nous sommes au bord du précipice d'une catastrophe écologique. C'est en ce moment de fragilité mondiale que nous pouvons le moins nous permettre les largesses corrompues des Jeux olympiques, qui exacerbent chacun des problèmes et crises critiques auxquels nos villes font face aujourd'hui.

Les membres du Comité International Olympique (CIO) savent que leur modèle est en crise. Ces dernières années, partout où les résidents ont eu l'occasion d'exprimer leur opinion sur les candidatures, la réponse a presque toujours été " NON ". Et aujourd'hui, nous voulons souligner que les maigres promesses du CIO concernant la réforme de la procédure de candidature et des frais de candidature ne sont pas suffisantes. Tant que nous ne supprimerons pas les incitations à l'exploitation et au profit qui piègent actuellement le sport mondial, aucune réforme ne sera acceptable. Tant que nous ne supprimerons pas les incitations qui poussent les politiciens à se positionner du côté des JO pour servir les caprices de l'élite mondiale au lieu de répondre aux besoins de leurs électeurs, aucune réforme ne sera acceptable. Au lieu des Jeux olympiques, nous voulons des logements permanents et vraiment abordables pour tous les habitants de nos villes, dans un environnement sain et durable, avec accès à des emplois, à l'éducation, à la culture et aux liens communautaires.

Au lieu des Jeux olympiques, nous voulons repenser radicalement les méthodes de surveillance et de maintien de l'ordre existantes afin que nos communautés les moins favorisées, minoritaires et immigrantes ne soient plus criminalisées pour leur existence et leur survie.

Au lieu des Jeux olympiques, nous voulons avoir le pouvoir de décider de ce qui se passe dans nos villes en fonction de nos besoins réels, et non des intérêts spéculatifs de l'élite financière mondiale. Aujourd'hui, cette vision pour nos villes est loin d'être une réalité. Les crises liées aux déplacements, à la pauvreté, à l'autoritarisme, au fascisme, à l'effondrement de l'environnement etc. se font sentir dans le monde entier. Dans chacune de nos villes et communautés, nous en ressentons les effets au quotidien. Nous reconnaissons que les mêmes forces, les mêmes institutions et les mêmes individus responsables de l'organisation des Jeux olympiques dans nos villes sont responsables de chacune de ces crises. Les politiciens, les grandes entreprises et les spéculateurs immobiliers qui forment le réseau mondial du pouvoir en faveur des Jeux olympiques n'offriront jamais de réformes significatives parce qu'ils profitent directement de ces crises. Aujourd'hui, nous sommes donc solidaires ; nous ne nous opposons pas seulement aux Jeux olympiques dans les villes d'où nous venons. Nous ne voulons pas que les Jeux olympiques trouvent d’autres villes organisatrices pour épargner nos villes de Tokyo, Paris et Los Angeles. Nous ne sommes pas seulement aux côtés de nos frères de Rio et de Pyeongchang, et des communautés du monde entier qui ont été touchées par les Jeux ou qui y ont résisté avec succès dans le passé. Nous allons plus loin : nous exigeons la fin du Comité International Olympique. Tant que les forces corrompues qui sont à l'origine de ces événements parasites n'auront pas abandonné le contrôle, nous nous opposerons aux Jeux olympiques à tous les endroits.

L'association NON aux JO 2024 à Paris

http://nonjo2024aparis.neowordpress.fr/

https://www.facebook.com/NonAuxJO2024AParis/?fref=ts

@nojoparis2024

07 69 40 18 17

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